Les entreprises canadiennes ont-elles peur du changement?

Par La rédaction | 17 mai 2017 | Dernière mise à jour le 15 août 2023
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Les entreprises canadiennes seront confrontées à de nombreuses perturbations en matière de gestion des ressources humaines au cours des prochaines années, mais peu d’entre elles se sentent prêtes à y faire face.

Un rapport de Deloitte indique en effet que seulement 28 % des quelque 300 dirigeants d’entreprise canadiens interrogés se disent prêts « à bâtir l’entreprise de demain ».

« Les entreprises canadiennes se trouvent à la croisée des chemins; elles devront faire évoluer et adapter de façon durable leur organisation en fonction des exigences futures tout en suivant le même rythme que leurs homologues à l’échelle mondiale », souligne dans un communiqué Karen Pastakia, leader du groupe Capital humain de Deloitte à Toronto.

Parmi les grandes tendances qui transformeront le monde du travail, la firme d’audit a identifié :

  • la formation continue du personnel;
  • la numérisation du recrutement (notamment par l’utilisation des technologies pour analyser des candidatures);
  • la réévaluation complète des programmes de gestion du rendement;
  • l’analytique des talents;
  • l’importance grandissante accordée à une expérience employé intégrée.

LES ORGANISATIONS CANADIENNES EN RETARD

Selon le rapport de Deloitte, les dirigeants canadiens s’estiment moins préparés à l’égard des grandes tendances transformatrices que leurs homologues du reste du monde. Par exemple, seulement 25 % des répondants canadiens se sentent prêts à former les leaders dont ils auront besoin à l’avenir, comparativement à 32 % à l’échelle mondiale.

Côté technologique, de plus en plus d’entreprises considèrent que les ressources humaines en mode numérique, la main-d’œuvre augmentée, la robotique, l’informatique cognitive et l’intelligence artificielle sont des priorités pour l’avenir.

Toutefois, la plupart des organisations canadiennes ne se sentent pas prêtes à répondre aux exigences de ces tendances à teneur technologique, leur état de préparation allant de 8 % à 29 % selon les répondants pour ces tendances.

« Pour demeurer pertinents dans le nouveau monde du travail, les leaders canadiens doivent revoir leurs stratégies de gestion et de leadership et adopter une mentalité axée sur leur préparation pour l’avenir », résume dans un communiqué Pascal Occean, associé et leader du groupe Capital humain pour le Québec chez Deloitte.

La rédaction