Les entreprises en phase de désinvestissement

Par La rédaction | 5 avril 2017 | Dernière mise à jour le 15 août 2023
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Soumises à une trop forte instabilité macroéconomique, un grand nombre d’entreprises envisagent sérieusement d’élaguer leur portefeuille d’activités.

Selon un récent rapport d’EY intitulé Can divesting help you capitalize on disruption?, 73 % des quelque 900 dirigeants d’entreprises canadiennes sondés prévoient procéder à un désinvestissement pour se concentrer sur leurs activités principales.

« Les entreprises canadiennes réfléchissent sérieusement aux activités non essentielles dont elles pourraient se départir, a confié Ken Brooks, premier vice-président, Services consultatifs transactionnels d’EY. Parce que 51 % d’entre elles ont constaté une hausse de valeur plus élevée que prévu des activités qu’elles avaient choisi de conserver en procédant à des désinvestissements. »

À cet égard, les entreprises canadiennes semblent avoir mieux fait que leurs homologues du reste du monde. En effet, 81 % d’entre elles estiment avoir rehaussé la valeur de leur portefeuille en cédant certaines de leurs activités, comparativement à seulement 67 % des répondants à l’échelle mondiale.

RISQUES À L’HORIZON

Les désinvestissements ne sont toutefois pas seulement motivés par l’espoir de pouvoir profiter de la hausse de valeur des activités principales, ils le sont également par les bouleversements technologiques qui obscurcissent l’horizon des entreprises canadiennes. Seulement pour cette raison, 54 % des répondants pourraient procéder à des désinvestissements et 46 % d’entre eux en réinjecteraient le produit dans leurs capacités numériques. « Les technologies numériques ne justifient pas seulement les désinvestissements, elles les facilitent », avance EY.

À l’avenir, 73 % des entreprises canadiennes planifient par ailleurs des examens plus réguliers de leurs portefeuilles pour mieux se préparer aux menaces des diverses forces perturbatrices.

Dans le secteur des services financiers, 58 % des entreprises à l’échelle mondiale prévoient procéder à un désinvestissement au cours des deux prochaines années, soit une proportion plus élevée que dans tous les autres secteurs. Bon nombre d’entre elles (72 %) songent également à former des coentreprises ou des alliances avec une entreprise de technologie financière (fintech) pour contrer les menaces perturbatrices ou réduire leurs coûts.

La rédaction