Les entreprises font des pas de géant en santé mentale

Par La rédaction | 22 mars 2017 | Dernière mise à jour le 15 août 2023
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Homme d'affaires se tenant sur une route déserte, fixant l'horizon.
Aleksandr Khakimullin / 123RF

Les organisations qui ont mis en place la Norme nationale du Canada sur la santé et la sécurité psychologiques en milieu de travail ont fait un grand pas pour favoriser le bien-être de leurs employés, révèlent les résultats d’un projet de recherche mené par la Commission de la santé mentale du Canada.

Dans le cadre de cette étude, 40 organisations canadiennes de différents secteurs représentant 250 000 employés ont été suivies pendant trois ans tandis qu’elles appliquaient la norme.

Qu’est-ce qui a motivé les entreprises participantes à l’intégrer à leur milieu de travail? Parce qu’il s’agit de « la bonne chose à faire », ont répondu 91 % des répondants. D’autres raisons ont aussi été évoquées, comme « protéger la santé psychologique des employés » (84 %) et « mobiliser davantage les employés » (72 %).

L’application de la norme a par ailleurs poussé 78 % des organisations étudiées à mettre en œuvre des politiques sur le respect en milieu de travail et des initiatives éducatives. De plus, 70 % d’entre elles ont fourni une intervention précoce par l’intermédiaire de programmes et services d’aide aux employés et aux familles qui traitent de la santé mentale.

Globalement, 66 % des répondants ont « mieux sensibilisé leurs employés à l’importance de la santé mentale ».

Du côté du processus d’application de la norme, les organisations participantes ont atteint un taux de conformité de 72 % par rapport aux cinq éléments qui la composent (engagement et politique, planification, mise en œuvre, évaluation et mesures correctives et examen organisationnel). Cela représente une amélioration importante par rapport aux 55 % de départ.

UNE PERTE DE PRODUCTIVITÉ DE 6 G$ PAR AN

Chaque semaine, 500 000 personnes au Canada sont incapables de travailler en raison de maladies ou de problèmes associés à la santé mentale. Les pertes de productivité attribuables à l’absentéisme, au présentéisme ainsi qu’au roulement du personnel s’élèvent à 6 milliards de dollars par an au pays.

De plus, le tiers des demandes de prestations d’invalidité et les deux tiers des coûts qui découlent de l’invalidité sont causées par des troubles de santé mentale. Selon un sondage Ipsos publié plus tôt cette année, les employés aux prises avec la dépression dans les organisations qui applique la norme s’absentent cinq jours de moins.

« Aucun milieu de travail n’est à l’abri des défis liés à la santé mentale, et aucun d’entre eux n’a les mains vides pour y répondre, soutient Louise Bradley, présidente et chef de la direction de la Commission de la santé mentale du Canada. La Norme donne à chaque employeur l’occasion d’examiner les efforts qu’il déploie pour favoriser la santé mentale ainsi que les outils dont il a besoin pour s’améliorer.»

Rappelons que la Norme nationale du Canada sur la santé et la sécurité psychologiques en milieu de travail est une norme d’application volontaire qui propose une série de lignes directrices, d’outils et de ressources pour aider les organisations à promouvoir la santé mentale et à prévenir les préjudices psychologiques au travail.

La rédaction