Les entreprises prévoient une croissance modeste

Par La rédaction | 6 juillet 2016 | Dernière mise à jour le 16 août 2023
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Les entreprises canadiennes ont observé une stagnation de leurs ventes au cours des 12 derniers mois, et la croissance risque d’être limitée dans la prochaine année, révèle la dernière édition de l’Enquête sur les perspectives des entreprises de la Banque du Canada.

La banque centrale observe que « les indicateurs avancés des ventes laissent entrevoir une faiblesse de l’activité économique ». Les perspectives sont plutôt mauvaises dans les secteurs touchés directement par le choc des prix du pétrole, mais sont plus solides dans le secteur des services. Les entreprises de services ont en effet déployé des efforts pour réorienter leurs stratégies de vente et acquérir des parts de marché.

D’après les résultats de l’enquête, les États-Unis restent une importante source de revenus pour l’économie canadienne et les entreprises s’attendent à tirer parti de la relation naturelle qui s’ensuit. Cela dit, pour de nombreuses sociétés, la demande étrangère ne suffit pas à compenser la faiblesse de la demande nationale. Beaucoup de celles qui bénéficient d’une clientèle américaine établie prévoient d’ailleurs un ralentissement de la croissance de leurs ventes internationales, après une année caractérisée par un dynamisme supérieur à la moyenne.

En raison de la demande canadienne modeste, l’incertitude économique ambiante et l’insuffisance de la demande étrangère, les investissements en machines et matériel demeurent modérés, note la Banque du Canada. Les intentions d’investissement sont particulièrement faibles chez les exportateurs, même ceux qui ne sont pas pénalisés par les prix des produits de base. Les entreprises du secteur des services sont en revanche davantage disposées à réaliser leurs projets d’investissement.

CRÉATION D’EMPLOIS MODESTE

Du côté de l’emploi, les prévisions sont mitigées. Les entreprises comptent pour la plupart accroître leur main-d’œuvre dans les 12 prochains mois, mais les intentions d’embauche demeurent inférieures aux niveaux d’après-récession et divergent nettement selon les secteurs. Dans celui des services, comme ceux aux consommateurs et aux entreprises ainsi que l’immobilier, les sociétés prévoient augmenter leur effectif en réaction à l’accélération de la croissance des ventes. À l’autre bout du spectre, les entreprises du secteur des biens, comme celles de la construction et de la fabrication faisant partie de la chaîne d’approvisionnement de l’énergie, sont les plus susceptibles de procéder à une réduction de leurs effectifs.

Ce faible appétit pour l’embauche s’explique en partie par une diminution de la pression sur les capacités de production. Le pourcentage d’entreprises qui estiment qu’elles auraient de la difficulté à faire face à une hausse inattendue de la demande a légèrement fléchi. Très peu d’entreprises signalent que des pénuries de main-d’œuvre limitent leur capacité à répondre à la demande. Résultat : les indicateurs relatifs aux pénuries de personnel laissent toujours entrevoir une importante marge de ressources inutilisées sur le marché du travail.

Finalement, les conditions de crédit se sont assouplies depuis le printemps dernier. La plupart des entreprises estiment en effet qu’il est globalement facile d’obtenir du crédit. Celles qui signalent un resserrement des conditions proviennent surtout du secteur pétrolier et gazier et des secteurs associés.

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