Les PME peinent à obtenir du financement

Par La rédaction | 5 octobre 2016 | Dernière mise à jour le 16 août 2023
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Plus une entreprise est petite, plus elle aura d’obstacles à surmonter pour obtenir du financement de la part des institutions financières. Résultat, bon nombre de propriétaires de PME doivent recourir à leurs propres capitaux.

C’est ce qui ressort d’un nouveau rapport de la Fédération canadienne de l’entreprise indépendante (FCEI). Les entreprises qui comptent moins de cinq employés (microentreprises) sont jusqu’à six fois plus susceptibles de se voir refuser un prêt bancaire que les entreprises de taille moyenne (de 50 à 499 employés).

Le rapport montre également que le taux global de prêts refusés aux PME est de 15 %, un taux qui varie significativement d’une institution financière à l’autre. La FCEI rappelle d’ailleurs que le code de conduite sur les relations des banques avec les PME stipule que les institutions financières doivent non seulement expliquer les raisons d’un refus, mais aussi leur indiquer d’autres sources de financement.

« Les PME qui font une demande de financement bancaire doivent souvent surmonter plusieurs obstacles en raison de leur taille, déplore Martine Hébert, vice-présidente principale de la FCEI. Malgré l’accessibilité grandissante des technologies financières et des nouvelles options d’emprunt en ligne, souvent, ce que les propriétaires de PME veulent, c’est entretenir une relation personnelle basée sur la compréhension mutuelle avec leur institution financière. »

DES PRÊTS COÛTEUX

D’après le rapport de la FCEI, la moitié des propriétaires de PME ont fait une demande de financement auprès de leur institution financière au cours des trois dernières années. Le montant médian du financement approuvé était de 150 000 $ et il s’élevait à 50 000 $ dans le cas des plus petites entreprises.

En raison de leur modeste taille, celles-ci doivent s’attendre à des taux d’intérêt moins avantageux. Ils sont en moyenne de 2,01 % plus élevés que le taux préférentiel. Le taux d’intérêt imposé aux microentreprises est encore plus important, soit 2,28 % au-dessus du taux préférentiel.

AUX GRANDS MAUX LES GRANDS REMÈDES

Incapables d’obtenir du financement bancaire satisfaisant, plusieurs propriétaires de PME n’ont d’autre choix que de se tourner vers des sources de financement de rechange pour développer leurs affaires : actifs personnels (49 %) et cartes de crédit (30 %).

Malgré la popularité grandissante du financement participatif, peu de propriétaires de PME y voient une solution viable à leurs difficultés de financement à l’heure actuelle, seulement 0,1 % d’entre eux y ayant recours.

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