Les PME priorisent le remboursement des dettes

Par La rédaction | 4 octobre 2022 | Dernière mise à jour le 15 août 2023
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Les deux tiers des PME désirent que le gouvernement fédéral réduise leur fardeau fiscal global, révèle un nouveau sondage de la Fédération canadienne de l’entreprise indépendante (FCEI). Cela fait partie de leurs priorités suivies par les pénuries de main-d’œuvre (56 %), les perturbations de la chaîne d’approvisionnement (53 %) et la réduction de la paperasserie (53 %).

« Quand on voit tous les défis qui se posent actuellement aux propriétaires de PME, notamment les pressions salariales, la hausse des taxes et du coût des intrants, il n’est pas surprenant qu’ils soient une majorité à vouloir que le gouvernement allège leur fardeau fiscal », commente Jasmin Guénette, vice-président des affaires nationales à la FCEI.

Si le gouvernement accède à cette demande, 60 % des propriétaires de PME en profiteraient pour augmenter la rémunération de leurs employés, un autre 57 % rembourseraient les dettes de leur entreprise, 43 % embaucheraient du personnel et 28 % investiraient dans la formation des employés.

Un plus petit pourcentage réinvestirait les économies ainsi effectuées pour développer l’automatisation (21 %) ou développer leur entreprise au sens large (36 %).

UNE REPRISE DIFFICILE

La reprise post-pandémique est encore loin d’être finie. En effet, la majorité des propriétaires de PME (58 %) ont encore des revenus sous la normale, 64 % sont aux prises avec des dettes et 78 % éprouvent un stress pandémique persistant, montre le tableau de suivi de la santé des PME de la FCEI.

Pour aider les PME, la FCEI estime donc qu’Ottawa devrait :

  • réduire le taux fédéral d’imposition des petites entreprises de 9 % à 8 %, au moins pour les deux prochaines années;
  • geler les hausses prévues des taxes fédérales;
  • augmenter à au moins 50 % la portion des prêts du CUEC pouvant être transformée en subvention et reporter la date limite de remboursement à décembre 2024;
  • augmenter la déduction pour les petites entreprises à 600 000 $;
  • adopter une politique de « reconnaissance mutuelle » pour faciliter le commerce interprovincial;
  • et mettre en place immédiatement la réduction promise des frais de transaction par carte pour les petits commerçants.

« C’est décevant de voir que la situation de beaucoup de PME ne s’est pas améliorée pendant l’été. Plus de la moitié des PME ont toujours des revenus sous la normale. Les prochains mois seront décisifs pour notre économie. Les gouvernements doivent s’assurer que les PME peuvent faire face à l’inflation actuelle et soutenir la reprise de celles qui ont été le plus éprouvées par la pandémie », appuie Jasmin Guénette pour expliquer les demandes de la FCEI.