La relève assure au Québec

Par La rédaction | 4 octobre 2017 | Dernière mise à jour le 15 août 2023
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À l’échelle mondiale, c’est le Québec qui affiche le meilleur taux de survie des entreprises après le départ de leur fondateur.

C’est ce qu’indique une enquête du Global Entrepreneurship Monitor (GEM). Parmi les entrepreneurs québécois sondés, 4,3 % ont indiqué avoir quitté la barre de leur entreprise en 2016, mais que celle-ci avait poursuivi ses activités. Cette proportion, presque deux fois plus élevée qu’ailleurs au pays (2,4 %), place le Québec au sommet du classement des pays développés (0,7 %), peut-on lire dans Le Devoir.

Seulement 1,8 % des répondants québécois ont indiqué que leur entreprise a définitivement cessé ses activités après leur départ (3,9 % ailleurs au pays).

UNE QUESTION DE FIERTÉ

Ces bons résultats peuvent en partie s’expliquer par les efforts déployés par les pouvoirs publics pour encourager le repreneuriat. « Ce phénomène s’explique sans doute aussi par le désir des entrepreneurs de maintenir les entreprises et les emplois dans leur région », a expliqué au Devoir Étienne St-Jean, professeur en management des PME à l’Université du Québec à Trois-Rivières et coauteur du volet québécois de l’enquête. « On voit le scandale que ça fait lorsqu’une grande entreprise québécoise est achetée par des intérêts étrangers. Le sentiment est le même pour les PME en région ».

Les défis demeurent tout de même grands pour le milieu entrepreneurial québécois. Une étude de la Banque de développement du Canada (BDC) révélait le mois dernier que 40 % des propriétaires de PME canadiens prévoyaient prendre leur retraite au cours des cinq prochaines années, et que bon nombre de ceux-ci ne s’étaient pas bien préparés au transfert de leur entreprise.

FEMMES ET ENTREPRENEURS ÂGÉS ACCUSENT DU RETARD

Dans l’ensemble, l’enquête du GEM brosse un portrait enviable de l’entrepreneuriat au Québec et au Canada. C’est ici qu’il se crée le plus d’entrepreneurs parmi les économies développées, notamment parce qu’un tel choix de carrière est plus favorisé qu’ailleurs.

Cela dit, les femmes sont toujours presque deux fois moins nombreuses que les hommes à se lancer en affaires dans la province. Seulement 31 % des Québécoises se sentent aptes à tenter leur chance, comparativement à 56 % de leurs concitoyens masculins. L’entrepreneuriat chez les personnes âgées de plus de 55 ans accuse aussi un retard prononcé par rapport aux autres pays développés. « Le Québec fait peu de choses pour les soutenir », déplore l’enquête.

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