L’investissement de nouveau à l’ordre du jour des entreprises

Par La rédaction | 20 avril 2016 | Dernière mise à jour le 16 août 2023
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Après plusieurs années de dormance, les investissements dans le secteur manufacturier canadien sont appelés à reprendre de plus belle, selon un rapport de Marchés des capitaux CIBC.

«Il semble qu’une rotation des dépenses en capital soit enfin enclenchée, ce qui rendra l’économie beaucoup moins vulnérable aux aléas cycliques du secteur pétrolier, affirme Benjamin Tal, économiste en chef adjoint à Marchés des capitaux CIBC. En 2017, tout devrait rentrer dans l’ordre, car les bénéfices seront de retour et la modicité du dollar canadien poussera la demande extérieure.»

M. Tal prévoit que les dépenses non liées aux ressources augmenteront de 2,5% cette année et de 5% en 2017. L’an dernier, elles ont enregistré un taux négatif de -1,9%.

Dans la mesure où, lors du dernier cycle, les investissements dans l’énergie et l’immobilier résidentiel ont accaparé les dépenses en capital au détriment des autres secteurs, il est probable que les secteurs non énergétiques attirent de nouveaux investissements dans la machinerie et le matériel, peut-on lire dans le rapport.

Pas moins de 18 des 22 catégories du secteur manufacturier canadien étudiées ont enregistré une croissance de leurs dépenses prévues, parmi lesquelles pas moins de 9 ont signalé une hausse de plus de 20%.

AUGMENTER LA CAPACITÉ DE PRODUCTION

L’augmentation des exportations laisse entrevoir la nécessité pour les entreprises de recommencer à investir dans leur capacité de production.

«C’est dans les machines et le matériel que les investissements canadiens sont le plus vulnérables, car leur croissance a été décevante, en soi comme par rapport à celle qu’on a pu observer aux États-Unis», explique M. Tal.

À ce chapitre, l’investissement en pourcentage du PIB au Canada est inférieur de 2% à celui des États-Unis – un retard inégalé en près de 30 ans. En fait, il n’a jamais surpassé celui des États-Unis au cours des dernières décennies, même aux jours les plus sombres de la récession de 2008, indique le rapport.

LE SECTEUR ÉNERGÉTIQUE TOUJOURS EN DIFFICULTÉ

Les dépenses d’investissement dans le secteur pétrolier ont pour leur part chuté d’un tiers en 2015, soit le plus gros recul depuis la crise. Et même lorsque les prix du pétrole se redresseront, il sera peu probable d’assister à un vif retour des investissements, affirme Benjamin Tal.

«La corrélation entre les prix et les dépenses au Canada est probablement beaucoup moins étroite qu’avant l’avènement du pétrole de schiste», explique-t-il.

L’économiste s’attend à ce que les investissements énergétiques diminuent d’un autre 20% cette année et qu’ils n’augmentent que légèrement en 2017.

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