Mieux coordonner les traitements pour réduire les coûts

Par La rédaction | 10 mai 2017 | Dernière mise à jour le 15 août 2023
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La demande pour les médicaments de spécialité coûteux et le nombre de patients atteints de multiples maladies chroniques sont en hausse constante, selon un rapport d’Express Scripts Canada.

Le rapport, qui repose sur l’analyse des demandes de règlement d’assurance médicaments soumises par des millions de Canadiens, révèle que les dépenses des régimes privés ont encore augmenté en 2016. Cette hausse, associée principalement aux médicaments très chers et aux grands demandeurs, menace la viabilité à long terme des régimes d’assurance médicaments que les employeurs offrent à leurs employés.

GESTION GLOBALE

Alors que certains promoteurs ont eu recours à des solutions comme la substitution générique ou le retrait de la couverture de certains médicaments pour limiter la croissance des coûts, le rapport d’Express Scripts Canada leur suggère plutôt « d’assurer une gestion globale de leur régime ».

Concrètement, cela consiste à offrir aux participants qui souffrent de plusieurs maladies chroniques des conseils spécialisés. Autrement, ces employés voient beaucoup de médecins et de spécialistes qui leur prescrivent souvent de nombreux traitements sans coordonner leurs soins et sans comprendre les dispositions des régimes d’assurance médicaments, constate le rapport.

« Les employeurs doivent agir dès maintenant pour offrir des régimes dont la gestion est globale, et ce, avant que les augmentations de coûts ne deviennent insurmontables, insiste Michael Biskey, président d’Express Scripts Canada. Les régimes doivent responsabiliser les employés afin qu’ils prennent des décisions efficaces et éclairées. Ainsi, ils pourront couvrir les médicaments de spécialité très coûteux qui permettent de sauver des vies et dont les employés et leur famille ont besoin. »

LES MÉDICAMENTS COÛTEUX TOUJOURS PLUS… COÛTEUX

Le rapport révèle que les dépenses en médicaments de spécialité très coûteux (ceux qui servent à traiter des maladies complexes et chroniques comme la polyarthrite rhumatoïde sévère, l’hépatite C et le cancer) sont passées de 13 % des dépenses totales en 2007 à 30 % en 2016.

On estime par ailleurs que 14 % des participants aux régimes comptent pour 72 % des dépenses totales engagées, tandis que 20 % des dépenses en médicaments d’ordonnance étaient associées à une maladie inflammatoire ou au diabète. La tendance à la hausse liée au cancer et au trouble déficitaire de l’attention était également supérieure à 10 % en 2016.

La rédaction