Québec veut plus d’entrepreneurs

Par La rédaction | 11 juin 2014 | Dernière mise à jour le 16 août 2023
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Young people working in bright office.

Le soutien à l’entrepreneuriat est l’autre pilier de l’intervention gouvernementale auprès des PME telle qu’énoncée dans le premier budget du ministre des Finances Carlos Leitao.

Parce que « la proportion des Québécois qui ont l’intention de démarrer une entreprise au cours des trois prochaines années est plus faible que dans le reste du Canada », le Plan budgétaire prévoit plusieurs mesures permettant de renforcer les structures existantes.

Le budget 2014-2015 prévoit dégager quelque 2,3 millions par année au cours des trois prochaines années, pour mieux accompagner les entrepreneurs, attirer davantage d’entrepreneurs étrangers et soutenir l’entrepreneuriat féminin.

Transfert universitaire

Le budget Leitao entend favoriser la création d’entreprises en milieu universitaire. À l’instar de ce qui se fait à l’Université de Sherbrooke, où l’incubation d’entreprises se fait en partenariat avec la communauté d’affaires, le gouvernement entend généraliser le modèle intégré de soutien aux étudiants entrepreneurs.

Une enveloppe de 500 000 $ par année, pendant trois ans, appuiera ainsi les services universitaires d’incubation et d’accompagnement entrepreneurial.

L’immigration entrepreneuriale

Pour pallier le manque à gagner entrepreneurial dans les prochaines années, le gouvernement compte faire davantage pour attirer les entrepreneurs étrangers.

C’est au ministère de l’Immigration du Québec que revient l’accueil de nouveaux entrepreneurs, par le truchement du Programme Entrepreneurs, lequel sera révisé.

L’objectif de la révision est de « rendre admissibles à l’obtention d’un certificat de sélection du Québec les entrepreneurs étrangers qui présentent un plan d’affaires et ont obtenu notamment un engagement de partenariat d’un groupe d’investisseurs, d’un fonds de capital de risque ou d’un incubateur reconnus ».

On espère ainsi « créer une base entrepreneuriale plus dynamique et à accélérer l’innovation au Québec », en plus de concurrencer les autres provinces canadiennes qui misent déjà sur l’apport de l’immigration pour mousser la création d’entreprises.

Plus de femmes en démarrage d’entreprise

Enfin, en renforçant le Réseau Femmessor, le gouvernement espère combler toutes les lacunes du soutien entrepreneurial québécois. Fort d’avoir soutenu environ 600 emplois et aidé à en créer 2000, le Réseau Femmessor sera bonifié d’un soutien supplémentaire de 1,5 million cette année et de 2 millions pour les quatre prochaines années. En outre, par l’entremise d’une entente de co-investissement avec Capital Croissance PME, on veut investir du capital-actions dans PME détenues majoritairement par des femmes. Pour des projets nécessitant des investissements allant de 50 à 250 000 $, Capital Croissance PME investira cinq dollars pour chaque dollar investi par Femmessor.

La rédaction