PME et prospérité : 4 facteurs clés à considérer

Par La rédaction | 29 octobre 2014 | Dernière mise à jour le 16 août 2023
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Âme même de l’économie canadienne, les PME ont plusieurs défis à relever pour assurer leur pérennité. Quels sont les facteurs pouvant influer sur leur succès dans le contexte économique actuel? Une étude de Valeurs mobilières Banque Laurentienne (VMBL) répond à cette épineuse question.

Avec plus de 1,08 million de raisons sociales et près de huit millions d’employés recensés en 2012, les PME représentent plus de la moitié de l’activité économique du Canada et comptent pour 54 % de la masse salariale. Mais, selon le document, cette force doit être stimulée par différentes mesures et stratégies.

L’innovation, clé de l’évolution

Selon Valeurs mobilières Banque Laurentienne, la révolution numérique serait au cœur des transformations profondes des économies de marché.

« L’explosion du e-commerce, l’arrivée des nouvelles plateformes telles que l’infonuagique et les technologies 3D ont complètement transformé nos modes de vie, et les entreprises doivent elles aussi s’y adapter afin de pouvoir surfer sur cette vague », a déclaré à ce sujet Sébastien Lavoie, économiste en chef adjoint chez VMBL.

Selon lui, les PME dans le domaine du commerce de gros et de détail devraient prioriser une stratégie mobile en raison de la croissance des ventes en ligne et de la baisse des ventes traditionnelles. Les entreprises canadiennes ont écoulé plus de 136 G$ de biens et de services en ligne en 2013, un bond de 11 % par rapport à 2012, alors que les ventes au détail en magasin ont enregistré une croissance de seulement 4 %, montre l’étude.

Penser local avant international

Dans l’ensemble, les PME ont réussi à traverser la crise économique sans trop de dommages, leurs activités étant moins tributaires de la situation de l’économie américaine. Celle-ci a toutefois une influence sur les capacités d’exportation des entreprises canadiennes.

« Il pourrait être bénéfique pour les PME canadiennes de commencer par faire du commerce interprovincial et interrégional, soit de vendre des produits dans d’autres provinces voisines et dans d’autres marchés régionaux, avant de penser à exporter vers les États-Unis ou encore l’Europe », commente M. Lavoie.

Se basant sur le fait que seulement 10 % des PME canadiennes sont exportatrices à l’international, ce dernier souligne « l’importance de capitaliser sur la diversité sectorielle et régionale pancanadienne. »

Les PME se livrant au commerce interprovincial sont davantage axées sur l’exportation à l’international, selon Industrie Canada, alors que 41,4 % d’entre elles exportent comparativement à seulement 3,5 % de celles n’étant pas actives au niveau interprovincial. La même source indique que « les entreprises réalisant du commerce pancanadien sont également davantage axées sur la croissance et sont plus innovatrices. »

Pénurie de main-d’œuvre et relève

Selon un sondage de la Fédération canadienne de l’entreprise indépendante (FCEI), 19 % des propriétaires de PME entendent recruter au cours des prochains mois. Mais ce processus représente un défi de taille en raison de la pénurie de main-d’œuvre limitant les ventes et la production.

Chiffres à l’appui, l’étude de VMBL révèle une baisse de la population en âge de travailler. Au cours des années 1990 et 2000, elle augmentait d’environ 1,25 %, contre 0,60% actuellement. Résultat : les entreprises rivalisent pour recruter les jeunes travailleurs spécialisés.

Le manque de relève et le transfert d’entreprise figurent aussi parmi les enjeux de première importance pour la survie des entreprises. Selon la Corporation d’employabilité et de développement économique communautaire (CEDEC), près de 1 900 G$ d’actifs d’entreprise changeront de main au cours des cinq prochaines années et 3 700 G$ sur l’horizon 2022.

L’accès au crédit

Dernier facteur relevé par l’étude, l’accès des PME au crédit demeure une stratégie idéale de développement. Elles peuvent en effet s’en servir pour investir dans leurs équipements ou développer leur offre mobile, par exemple.

Une récente enquête de la Banque du Canada note par ailleurs que « l’assouplissement des conditions générales du crédit aux entreprises se poursuit, suivant une tendance observée de manière quasi ininterrompue depuis la fin de 2009. »

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