PME : le ralentissement fait mal à l’exportation

Par La rédaction | 5 août 2015 | Dernière mise à jour le 16 août 2023
3 minutes de lecture
airliner with a globe and autoloader with boxes in a container

On savait que le choc pétrolier ferait mal au Canada. Mais « le constat s’avère beaucoup plus accablant que prévu », observent les économistes du Mouvement Desjardins.

Dans une note économique publiée plus tôt cette semaine, l’économiste principal de la coopérative financière Jimmy Jean remarque ainsi que 2015 est une année des plus décevantes, notamment pour les entreprises.

La descente vertigineuse des prix du pétrole était attendue, bien sûr, mais les impacts négatifs ont pris tout le monde par surprise. « Il était entendu que la dépréciation du huard devait occasionner un essor de taille des exportations », écrit Jimmy Jean. Mais voilà, pour la première moitié de 2015, les données illustrent que « la croissance des volumes d’exportation de biens non énergétiques a non seulement ralenti, mais elle est passée en contraction ».

ORIGINES MULTIPLES

Bien que la déception ait des origines multiples, « l’incapacité des autres secteurs de l’économie à adéquatement prendre le relais de l’industrie pétrolière s’est reflétée en une succession de déceptions au chapitre des données de croissance », poursuit l’économiste.

De plus, les statistiques mensuelles de croissance du PIB offrent d’autres mauvaise nouvelles. Sur la période entre novembre 2014 et avril 2015, cinq mois ont subi contraction du PIB, faisant passer ce dernier en territoire négatif en mars 2015, « phénomène qui ne s’observe à peu près pas hormis en contexte de récession ».

Et pour ajouter l’insulte à l’injure, voilà qu’on apprenait début juillet que les exportations nominales avaient enregistré une cinquième chute d’affilée. Des baisses qu’on ne voit, encore là, qu’en période de récession, selon Jimmy Jean.

DU POSITIF MALGRÉ TOUT

Tout n’est pas perdu cependant. Eu égard aux perspectives concernant l’économie américaine notamment, si la récession devait affliger le Canada, elle sera l’une des moins douloureuses des 45 dernières années.

Enfin, Jimmy Jean estime qu’on est loin de la catastrophe. « Qu’elle soit officiellement ou officieusement en récession, l’économie canadienne traverse une période de grande difficulté, mais selon toute vraisemblance, elle parviendra à se tirer d’affaire relativement rapidement. »

Il remarque en outre que le huard pourrait chuter, « aidant davantage la cause des exportateurs canadiens. Toutefois, la Bourse pourrait continuer de décevoir au Canada, surtout si les cours mondiaux des matières premières maintenaient leur trajectoire baissière ».

La rédaction