Pourquoi cette chaîne ne paiera pas plus pour ses avantages sociaux

Par La rédaction | 13 avril 2016 | Dernière mise à jour le 16 août 2023
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Lorsque Loblaw et Pharmaprix ont entrepris la refonte de leur régime d’avantages sociaux, une chose était claire : ils n’allaient pas y injecter davantage d’argent.

« En comparant l’argent que nous dépensions avec les résultats, nous avons réalisé que nous n’obtenions pas de retour sur investissement », a raconté Basil Rowe, vice-président principal Rémunération globale des deux détaillants lors du Benefits & Pension Summit 2016 organisé par Benefits Canada le mois dernier. Rappelons que Loblaw a acheté Pharmaprix en 2013; les entreprises sont donc réunies sous la même égide.

Selon M. Rowe, l’optimisation des dépenses en soins de santé devrait être l’une des principales préoccupations des promoteurs de régime.

« Nous avons apporté un certain nombre de changements pour mieux réinvestir ces dollars. Je pense vraiment qu’il existe une marge de manœuvre pour travailler sur la conception des régimes », a ajouté M. Rowe.

MISER SUR LES MÉDICAMENTS GÉNÉRIQUES

Dans certains cas, les promoteurs qui souhaitent optimiser leur régime auraient intérêt à inclure les professionnels de la santé à la discussion.

« Les médecins et les pharmaciens peuvent notamment collaborer avec les promoteurs pour s’assurer que l’utilisation des médicaments génériques est maximisée lorsque cela est possible », a mentionné Jeff May, vice-président exécutif et directeur général de Remedy Holdings.

« Même dans les régimes publics, on commence à voir des structures mises en place pour faciliter la substitution et ainsi obtenir des médicaments à meilleur prix. Si les médecins ou les pharmaciens peuvent utiliser leur expertise et se concentrer sur ce processus, alors il y a énormément d’argent à épargner », a-t-il ajouté.

Cette approche de collaboration et l’optimisation des régimes semblent plus importants que jamais dans un contexte où les coûts liés aux médicaments de spécialité explosent. En effet, selon un récent sondage de Telus Santé, ces derniers ne constituent que 0,55 % des réclamations, mais représentent plus de 23 % des coûts.

« Ce pourcentage est stupéfiant et il va continuer d’augmenter, a assuré Karen Kesteris, directrice de la gestion des produits à Telus Santé. Le plus grand défi de notre industrie en ce moment est de savoir qui va payer pour cela. »

Ce texte a d’abord été publié sur SmallBizAdvisor.ca. Traduction et adaptation par Pierre-Luc Trudel.

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