Préparer l’économie québécoise aux défis de demain

Par La rédaction | 15 février 2017 | Dernière mise à jour le 15 août 2023
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L’Association des économistes québécois (ASDEQ) s’inquiète d’éventuelles pénuries de main-d’œuvre et d’une montée du protectionnisme à l’échelle mondiale. Elle fait ses recommandations budgétaires au ministre des Finances du Québec pour affronter ces problèmes.

Estimant que la croissance future de la province sera plus faible que par le passé, le gouvernement devrait s’assurer de mieux préparer l’économie québécoise aux défis majeurs qui l’attendent au cours des prochaines années, notamment la diminution de la population active, les changements au contexte du commerce international et les effets des nouvelles technologies sur l’offre de biens et de services, affirme l’association.

DÉVELOPPER LES COMPÉTENCES

Pour pallier d’éventuelles pénuries de main-d’œuvre, l’ASDEQ invite le gouvernement à faire de l’éducation une priorité dans son prochain budget, « compte tenu de ses effets positifs sur la productivité et l’employabilité ».

L’intégration des immigrants au marché du travail doit également être améliorée, ceux-ci affichant un taux de chômage nettement plus élevé que celui des travailleurs nés au pays. Le manque de reconnaissance des diplômes, des compétences et de l’expérience de travail des immigrants sont les principales lacunes évoquées par l’ASDEQ.

Face à une diminution de la population active, l’association recommande aussi au gouvernement de poursuivre l’implantation de mesures incitant les travailleurs au début de la soixantaine à demeurer plus longtemps sur le marché du travail.

FAVORISER L’INTERNATIONALISATION DES ENTREPRISES

Devant la menace protectionniste de l’administration américaine, le provincial devrait ajuster ses programmes et ses ressources afin de mieux aider les entreprises québécoises à tirer parti des occasions de croissance offertes par le commerce international, notamment en Europe, estime l’association.

« L’Accord économique et commercial global (AECG) en voie d’être ratifié par le Canada et l’Union européenne conférera au Canada et au Québec un avantage concurrentiel sur les États-Unis », assure l’ASDEQ. Cela pourrait se traduire en gains majeurs si les entreprises savent utiliser judicieusement son potentiel.

Les compagnies québécoises ont aussi grand besoin de soutien pour prendre le virage numérique, de nombreuses études ayant révélé qu’elles investissent trop peu dans les technologies de l’information et des communications.

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