Quand les programmes d’aide aux patients font économiser

Par Brent Delveaux et Queenie Yeung | 8 janvier 2013 | Dernière mise à jour le 16 août 2023
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On a assisté ces derniers mois à une prolifération de publicités de la part d’entreprises pharmaceutiques productrices de médicaments d’origine affirmant qu’elles paient la différence entre un médicament générique et le leur.

Par exemple, Lipitor, fabriqué par Pfizer, et dont le brevet est arrivé à échéance. Afin de s’assurer que les patients continuent de favoriser Lipitor au lieu de l’équivalent générique, Pfizer a créé une carte de « continuité des soins » qui permet aux consommateurs d’acheter son médicament au même prix que l’équivalent générique, Pfizer remboursant la différence. Aux États-Unis, ce genre de programme est connu sous le nom de « bon-médicament », tandis qu’ici, on l’appelle « Programme d’aide aux patients » (PAP).

Au premier abord, les employeurs pourront croire qu’il s’agit d’une bonne solution puisque tant leurs employés que leur régime s’en trouvent aidés sans frais additionnels mais, si l’un des points ci-dessous s’applique au régime d’avantages sociaux de votre client, il ne pourra malheureusement pas tirer pleinement profit des PAP :

• Le régime rembourse les médicaments d’origine

• Le régime rembourse les médicaments génériques à moins que le médecin n’indique « pas de substitution »

• Le régime ne comprend pas de carte d’assurance-médicaments

Si le régime rembourse les médicaments d’origine ou que le médecin indique « pas de substitution » sur la prescription, le PAP ne s’applique pas puisque le régime paie le médicament d’origine (comme le Lipitor). En fait, si le régime de votre client paie pour les médicaments d’origine et que le régime d’un employé est coordonné avec celui de sa conjointe, le régime de celui-ci pourrait absorber une plus grande partie de la facture de médicaments si le régime de sa conjointe ne couvre que les médicaments génériques.

Pour tirer parti du PAP, un régime d’assurance-médicaments devrait être uniquement générique, ce qui signifie que, même si le médecin inscrit « pas de substitution », le régime ne paie que pour les médicaments génériques. Toutefois, il faut noter qu’il pourrait toujours y avoir un remboursement pour les médicaments à fournisseur exclusif, c’est-à-dire qui n’ont pas d’équivalent générique.

L’établissement d’un régime d’assurance-médicaments demeure complexe et il n’existe aucune formule magique pour contrer la montée du coût des médicaments. Une formule obligatoirement générique pourrait ne pas convenir à certains employeurs, malgré que, avec le nombre croissant de PAP offerts, une compréhension du contexte qui les entoure permettra de prendre des décisions éclairées à cet effet.

Brent Delveaux et Queenie Yeung