Quel est le secret du bonheur au travail?

Par La rédaction | 14 février 2018 | Dernière mise à jour le 15 août 2023
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Pour être heureux au travail, les employés doivent avant tout entretenir de bonnes relations avec leur supérieur hiérarchique, constate une vaste enquête française.

Les salariés qui se considèrent comme heureux au travail sont 72 % à être fiers de leur entreprise et 83 % à partager le sentiment de ne pas être exploités, rapporte Slate. Au contraire, les salariés les moins heureux et les plus stressés font état de tensions avec les collègues, mais surtout avec leur supérieur hiérarchique.

D’ailleurs, lorsqu’il existe des tensions sur le lieu de travail, le bien-être individuel dépend avant tout des relations avec la hiérarchie. Si celles-ci sont bonnes, les tensions avec les collègues n’ont qu’un faible impact négatif sur le bien-être individuel. En revanche, les tensions avec les patrons font rapidement chuter l’indice de qualité de vie au travail.

L’ARGENT NE FAIT PAS LE BONHEUR

Menée par la Direction de l’animation de la recherche, des études et des statistiques auprès de 33 600 travailleurs français, l’enquête révèle que le sentiment de bonheur au travail est très complexe et relève « d’une multiplicité de dimensions tant sociologiques qu’économiques ».

Certaines données sont même surprenantes à première vue. Par exemple, les employés peu qualifiés ou issus d’une immigration récente sont ceux parmi lesquels la proportion d’« heureux » est la plus forte, alors que les cadres, autant dans le secteur public que dans le secteur privé, se montrent beaucoup moins enthousiastes. L’étude souligne que les individus peu qualifiés ou nouvellement immigrés sont plus exposés au risque de chômage et tirent du simple fait d’avoir un emploi une grande source de satisfaction.

Dans la même veine, les employés heureux sont légèrement moins bien payés que la moyenne de la population. En réalité, ce ne serait pas le fait d’être objectivement bien payé qui compte le plus dans le bonheur au travail, mais plutôt la perception d’être bien payé. L’ambiance de travail compte aussi : la moitié (51 %) des salariés qui ont une relation conflictuelle avec leur supérieur hiérarchique se considèrent mal, voire très mal payés.

DE L’AUTONOMIE, MAIS PAS TROP

L’autonomie est une source de valorisation et d’estime de soi pour les employés. Les données de l’enquête permettent de constater une corrélation « significative et positive » entre l’autonomie et une perception positive de la qualité de vie au travail. Mais attention, au-delà d’un certain seuil, l’autonomie au travail s’accompagne d’une pression ou d’une insécurité qui vient effacer les effets positifs d’une telle liberté. Livré à lui-même, l’employé devient alors « responsable de tout ».

Bref, les plus heureux ne sont pas forcément les plus autonomes, et les plus autonomes ne sont pas forcément les plus heureux.

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