Recrutement : 5 mythes à oublier

Par La rédaction | 23 septembre 2015 | Dernière mise à jour le 16 août 2023
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En matière de recrutement, les croyances populaires sont légion, autant chez les recruteurs que chez les candidats. L’Ordre des conseillers en ressources humaines agréés (OCRHA) a examiné certains de ces mythes qui ont la vie dure.

1. IL EST TABOU DE PARLER DE SALAIRE EN ENTREVUE

Les CRHA consultés ne sont pas tous d’accord sur le moment idéal pour aborder cette question délicate, mais tous s’entendent pour dire que l’éviter est une grave erreur. Attendre à la fin du processus pourrait également s’avérer une importante perte de temps si le salaire ne convient pas à l’une ou l’autre des parties.

« Un salaire, ça se négocie tout comme les vacances, les conditions de travail et les avantages sociaux. Même les juniors peuvent y trouver leur compte. Malheureusement, au Québec, un malaise persiste quand vient le temps de parler salaire, et surtout de le négocier, ce qui est davantage marqué chez les femmes », souligne Francine Sabourin, CRHA, de l’Ordre des conseillers en ressources humaines agréés.

2. À LA SUITE DE L’ENVOI D’UN CV, UNE RÉPONSE DES RECRUTEURS EST ATTENDUE

Les spécialistes des ressources humaines en savent quelque chose, une seule offre d’emploi peut recueillir plus d’une centaine de candidatures. Encore aujourd’hui, en raison de cet important volume, ce ne sont pas tous les candidats non retenus qui sont contactés.

Cela dit, les employeurs auraient avantage à donner plus de rétroactivité aux candidats non retenus pour protéger la réputation de leur organisation, selon l’OCRHA. « Avec des centaines d’amis sur Facebook et d’abonnés sur Twitter, un candidat mécontent peut avoir tout un impact sur les réseaux sociaux », prévient Mme Sabourin, qui rappelle que le candidat peut également être client et que son expérience influencera certainement ses choix de consommation.

Ainsi, même si les offres stipulent habituellement que seuls les candidats retenus seront contactés, une réponse, même automatique, est à privilégier.

3. LE RECRUTEMENT SE DÉROULE UNIQUEMENT VIA LES RÉSEAUX SOCIAUX

Même s’il est vrai que l’utilisation des réseaux sociaux tels que LinkedIn est devenue incontournable en recrutement (3 adultes québécois sur 4 les utilisent), ils ne doivent pas devenir l’unique source pour identifier des candidats potentiels.

« Les recruteurs font usage des réseaux sociaux pour approcher des candidats et confirmer des informations. Quoique très utiles, ce ne sont pas toutes les situations qui conviennent à leur utilisation. Cela dépend du type de poste à pourvoir, du secteur, de la région et plus encore », nuance Mme Sabourin.

4. LE GESTIONNAIRE EST LE MIEUX PLACÉ POUR CHOISIR LE BON CANDIDAT

Dans les organisations où les ressources le permettent, le recrutement doit se faire en équipe avec le gestionnaire et le professionnel des ressources humaines.

Le gestionnaire pourra définir et juger les connaissances liées au poste et pourra estimer si le candidat s’entendra bien avec l’équipe. Quant au conseiller en ressources humaines agréé (CRHA), il maîtrise les différentes stratégies et outils pour attirer le bon candidat, conseille le gestionnaire sur ses besoins, sait comment faire ressortir l’information désirée, peut juger des compétences, évalue la capacité d’adaptation à la culture organisationnelle et connaît les obligations légales en matière d’embauche.

5. LE RECRUTEMENT, C’EST UNE AFFAIRE DE DÉBUTANT EN RESSOURCES HUMAINES

Même s’il peut être tentant pour les entreprises de confier les tâches de recrutement aux employés avec peu d’expérience, elles auraient plutôt avantage à faire appel à des professionnels chevronnés, surtout dans un contexte de pénurie de main-d’œuvre et de forte concurrence. « Qui plus est, une mauvaise embauche, ça coûte cher. La perte peut équivaloir à plusieurs milliers de dollars », illustre Mme Sabourin.

La rédaction