Salaire minimum : l’Ontario fait-elle fausse route?

Par La rédaction | 7 juin 2017 | Dernière mise à jour le 15 août 2023
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La Fédération canadienne de l’entreprise indépendante (FCEI) implore le gouvernement du Québec de ne pas imiter l’Ontario et de ne pas augmenter le salaire minimum à 15 $ de l’heure.

Qualifiant cette hausse de « radicale », l’organisation prétend que les PME de certains secteurs disposant de peu de marge de manœuvre, comme le commerce de détail ou la restauration, devront faire « des choix déchirants », soit couper des heures de travail ou procéder à des mises à pied.

« Il s’agit là d’un exemple à ne pas suivre par n’importe quel gouvernement soucieux de préserver la santé de ses PME et de son économie. Imposer une hausse de 32 % du salaire minimum en seulement 18 mois nous apparaît fort risqué et imprudent », affirme dans un communiqué Martine Hébert, vice-présidente principale à la FCEI.

L’organisme déplore en outre que l’Ontario ait décidé de rehausser les normes du travail de base sans mener de consultations sur la question et sans disposer d’études d’impact économique.

« Il faut résister à la tentation d’emboîter le pas à de telles mesures populistes qui risquent d’avoir davantage de conséquences négatives, tant pour les employeurs que pour les travailleurs au bas de l’échelle », estime Mme Hébert.

Rappelons que dans un plan présenté la semaine dernière, le gouvernement ontarien a annoncé que le salaire minimum allait être porté à 14 $ de l’heure en janvier 2018 et à 15 $ en 2019 dans la province.

Au Québec, il est passé à 11,25 $ de l’heure le premier mai dernier et grimpera graduellement jusqu’à 12,45 $ en 2020. À terme, il représentera 50 % du salaire moyen dans la province, si les objectifs de la ministre du Travail, Dominique Vien, sont suivis.

Environ 350 600 travailleurs québécois sont directement concernés par la fixation du salaire minimum, selon Le Soleil.

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