Santé mentale : les employés ont besoin de plus

Par La rédaction | 7 septembre 2016 | Dernière mise à jour le 16 août 2023
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Les besoins non satisfaits en soins de santé mentale amputent des dizaines de milliards de dollars au PIB canadien chaque année, selon un rapport publié par l’Alliance canadienne pour des soins de santé durables la semaine dernière. Mais les entrepreneurs peuvent contribuer à changer la donne.

Ainsi, la dépression et l’anxiété coûtent respectivement 32,3 G$ et 17,3 G$ par an à l’économie canadienne. En effet, le quart des employés canadiens souffrant d’une maladie mentale ne peuvent pas travailler à cause de leurs symptômes.

Chapeautée par le Conference Board du Canada, l’Alliance canadienne pour des soins de santé durables affirme que si tous les employés souffrant de dépression ou d’anxiété bénéficiaient de meilleurs traitements et soutien, la situation s’améliorerait nettement.

« Une forte proportion de travailleurs canadiens ont des besoins non satisfaits en soins de santé mentale et sont incapables d’atteindre un rendement optimal, ce qui a, selon notre rapport, de graves conséquences sur l’économie canadienne, a expliqué Louis Thériault, vice‑président, Politiques publiques, du Conference Board du Canada. Les particuliers, les entreprises, la société et l’économie pourraient tirer d’importants bénéfices d’une amélioration du traitement de la maladie mentale chez les travailleurs canadiens. »

LE RÔLE DES EMPLOYEURS

Selon le rapport, les employeurs peuvent améliorer le traitement de l’anxiété et de la dépression chez les employés en les faisant profiter plus facilement d’avantages sociaux, de programmes et de soutien. Il est également nécessaire de mettre en place de meilleures stratégies de prévention, qu’il s’agisse d’un premier épisode ou d’une rechute, ainsi que des programmes de retour au travail efficaces.

Si toutes ces ressources étaient accessibles aux travailleurs du pays, on pourrait voir arriver sur le marché du travail pas moins de 352 000 employés capables d’exercer parfaitement leurs fonctions malgré leur dépression ou leur anxiété et ce, chaque année jusqu’en 2035, évalue le Conference Board.

Les employés des industries de services sont ceux qui auraient le plus besoin de soins de santé mentale; environ 2,5 millions d’entre les réclament. Les industries où l’on trouve la plus forte proportion d’employés atteints de troubles non soignés sont le soutien administratif et la gestion des déchets (44,4 %), l’hébergement et la restauration (43,8 %), les services professionnels et les services scientifiques et techniques (42,9 %).

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