S’endetter pour croître

Par La rédaction | 13 juillet 2016 | Dernière mise à jour le 16 août 2023
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L’utilisation du levier pour financer la croissance d’une entreprise est une arme à double tranchant. Voici comment en éviter les pièges.

L’entrepreneur en série Alex Glassey, blogueur en résidence du site FuturPreneur.ca, estime que la moitié des PME manquent de liquidités pour mener à bien leurs projets.

« Avec les taux si bas, la question semble simple : pourquoi ne pas emprunter? », demande-t-il.

Mais l’endettement peut soutenir la croissance l’entreprise de votre client si et seulement s’il est bien utilisé. Car il peut littéralement mettre l’entreprise à plat si mal géré.

QUE FAIRE?

D’abord, un prêt doit servir à financer les activités sans risque. D’où l’importance de ne pas être dépensier.

« Ne l’utilisez que pour des projets dont la rentabilité est assurée. Servez-vous en pour acquérir de l’équipement qui se rentabilisera rapidement, par exemple », conseille M. Glassey aux entrepreneurs.

À l’opposé, se servir d’un prêt pour financer un projet marketing aux résultats approximatifs est très risqué.

En outre, la banque voudra sécuriser son prêt et garantir qu’il sera remboursé, à défaut de quoi la saisie attend l’entreprise au tournant. Si l’entreprise ne dispose pas de suffisamment d’actifs pour garantir le prêt, ce sera à l’entrepreneur de fournir des garanties personnellement. Lesquelles peuvent s’évaporer en cas de pépin…

C’est tout le contraire d’une participation dans le capital-actions d’une entreprise, alors que le bâilleur de fonds assume lui aussi une partie des risques, dont celui de ne pas revoir son argent.

Ce n’est pas le cas de la banque prêteuse. « Et sachez que l’obligation de la rembourser vient en premier, devant le paiement de fournisseurs », ajoute Alex Glassey.

POUR PROTÉGER L’ENTREPRISE

Malheureusement, en cas de coup dur, il devient beaucoup plus facile de mettre les employés à pied que d’être en défaut de paiement face à la banque.

Le meilleur moyen d’éviter cela, c’est de s’assurer que les revenus couvrent largement le montant des échéances. L’entreprise se prémunit ainsi contre une éventuelle baisse des ventes ou une augmentation imprévue des dépenses.

Si la banque exige de votre client une garantie personnelle, c’est peut-être parce qu’elle voit un risque dans son projet, risque qu’il a sous-estimé.

« Dans ce cas, il est toujours possible d’en discuter avec la banque et de voir s’il y a moyen de réduire ce risque, réduisant le besoin d’une garantie personnelle », mentionne Alex Glassey.

Évidemment, faire un suivi rigoureux des finances et du budget permet une meilleure évaluation du risque posé par un prêt bancaire. Sans compter que la rigueur budgétaire rend plus facile l’obtention d’un prêt, tout en permettant un suivi régulier des conditions relatives au prêt.

Bref, il faut savoir s’outiller avant d’aller vers la solution qui semble la plus facile à première vue.

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