Soins de santé : facture salée pour les employeurs

Par La rédaction | 24 mai 2017 | Dernière mise à jour le 15 août 2023
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Andriy Popov / 123RF

La facture des régimes de soins de santé est déjà salée pour les employeurs canadiens, et la situation n’ira pas en s’améliorant, loin de là, selon des prévisions de Mercer.

La firme de consultation prévoit en effet que les coûts de soins de santé des employeurs grimperont de 130 % d’ici 2025 au pays.

Cette hausse marquée est attribuable à l’arrivée de nouveaux médicaments spécialisés, à l’augmentation des maladies chroniques et mentales et à l’accroissement des fraudes en avantages sociaux. Mutualiser les frais de certains médicaments entre les régimes pour protéger les petits groupes contre une forte augmentation des primes coûte aussi maintenant plus cher.

La main-d’œuvre de plus en plus diversifiée et mobile posera également de nombreux défis aux employeurs qui comptent sur leur régime de soins de santé pour attirer et gérer leurs talents.

MISER SUR LA PERSONNALISATION

« Les solutions actuellement offertes sur le marché ne répondront plus aux besoins de la main-d’œuvre de demain », soutient dans un communiqué Julie Duchesne, membre du partenariat et responsable du domaine Santé de Mercer au Québec.

Jusqu’à cinq générations différentes se côtoient sur le marché du travail. La personnalisation des avantages sociaux est donc devenue un enjeu de première importance. Pour mieux répondre aux besoins de plus en plus diversifiés de la main-d’œuvre, Mercer fait quatre recommandations aux employeurs :

  • Établir des relations avec les fournisseurs spécialisés. Cela permet d’offrir aux employés un meilleur accès aux professionnels de la santé, et par le fait même, de mieux gérer les coûts, particulièrement ceux reliés aux médicaments et traitements spécialisés.
  • Commencer à délaisser le modèle d’assurance collective traditionnel. Celui-ci ne répond plus aux demandes des consommateurs, qui recherchent des régimes personnalisables en mesure de combler leurs besoins spécifiques.
  • Mettre en place des protections facultatives. Les comptes gestion-santé ou encore des modèles de régimes à cotisations déterminées permettent de mieux contrôler les coûts tout en offrant plus de choix aux participants. Le marché des protections facultatives est actuellement plutôt restreint au Canada avec moins de 20 millions de dollars en prime annuelle, mais le succès de celles-ci aux États-Unis pourrait inspirer les promoteurs d’ici.
  • Se servir des données disponibles pour personnaliser les protections. La technologie prêt-à-porter, les tests génétiques, les données démographiques et celles sur les demandes de règlement sont tous très utiles pour aider les employeurs à comprendre les besoins éventuels de leurs travailleurs en soins de santé et optimiser les régimes d’avantages sociaux offerts.

« À mesure que les coûts augmentent, les employeurs doivent multiplier leurs efforts pour demeurer compétitifs, souligne Julie Duchesne. Cela signifie qu’ils se doivent de miser sur la personnalisation des avantages sociaux rendue possible grâce aux solutions technologiques, se tourner vers les modèles de financement novateurs et offrir des régimes plus flexibles qui répondent aux besoins d’une main-d’œuvre plus diversifiée et en constante évolution. »

La rédaction