Trouver un investisseur, le défi principal des nouveaux entrepreneurs

Par La rédaction | 22 juillet 2015 | Dernière mise à jour le 16 août 2023
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Près de la moitié (43 %) des nouveaux entrepreneurs canadiens ne tirent pas avantage des fonds gouvernementaux à disposition, selon une étude récente de PwC. Une réalité qui a de quoi surprendre alors que bon nombre de PME sont en quête de financement pour assurer leur croissance et maintenir leur compétitivité.

Plus surprenant encore : en dépit des initiatives offertes par les gouvernements provincial et fédéral, 43 % des dirigeants d’entreprise en démarrage s’entendent pour dire que trouver le bon investisseur représente le plus important défi pour leur entreprise.

Les difficultés de financement rencontrées seraient liées au recrutement des talents. À cet effet, plus de 25 % ont admis être incapables d’offrir une rémunération et des avantages sociaux concurrentiels.

Le document révèle que plus de la moitié d’entre eux n’ont sollicité aucun des programmes gouvernementaux en vigueur.

RECOURS AUX PROCHES ET AUX ANGES...

En fait, près de 75 % des entreprises ayant réussi leur financement de démarrage (500 000 $ et moins) ont eu recours à leurs proches et aux anges investisseurs, dernière catégorie que 50 % des sondés disent vouloir solliciter de nouveau lors de leur prochaine ronde de financement.

Autre statistique à considérer : 44 % des nouvelles entreprises se tournent vers les fonds de capital de risque américains, souligne l’étude.

« Toujours novatrices, les entreprises en émergence deviennent de plus en plus imaginatives pour ce qui est de créer des opportunités de carrière attrayantes, a déclaré par voie de communiqué Christine Pouliot, chef du groupe Transactions pour le secteur des technologies et des médias au Québec, à PwC Canada.

« Elles mettent l’accent sur la création d’une culture d’entreprise qui leur permet de se comparer aux grandes sociétés et aux possibilités d’avancement qui caractérisent forcément leur offre : plus d’investissement dans le perfectionnement de chaque employé, davantage de transparence et d’engagement, plus d’autonomie et des possibilités de cheminement plus importantes », a-t-elle ajouté.

UNE QUESTION D’INFORMATION OU DE MODE D’OPÉRATION?

Si le manque d’information peut expliquer, en partie, le faible taux de participation recensé, l’étude penche davantage en faveur d’une volonté des entrepreneurs d’obtenir du financement privé, jugé « plus rapide et efficient ».

Le document révèle également le problème d’image dont souffrent les programmes gouvernementaux, perçus comme plus aptes à « sauver les perdants » que de « choisir des gagnants ».

Concrètement, le mode d’opération des entreprises en démarrage ne permettrait pas l’investissement en temps nécessaire aux demandes visant les programmes ministériels.

Afin de voir plus d’entreprises en développement bénéficier des fonds à disposition, PwC recommande de traiter le processus de manière similaire à celui du secteur privé, c’est-à-dire en :

  • développant leur réseau au sein des agences et des fonds gouvernementaux;
  • étoffant leur argumentaire de manière à démontrer pourquoi leur idée et entreprise méritent une aide financière ministérielle.

La rédaction