Vivement l’accès plus facile au capital de risque

Par La rédaction | 7 octobre 2015 | Dernière mise à jour le 16 août 2023
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Incapables d’obtenir le capital dont elles ont besoin pour soutenir leur croissance, de nombreuses PME canadiennes sont acquises par des multinationales, déplorent trois paliers de chambres de commerce.

En pleine campagne électorale fédérale, la Chambre de commerce du Canada, la Fédération des chambres de commerce du Québec (FCCQ) et la Chambre de commerce du Montréal métropolitain (CCMM) réclament un bouquet de mesures fiscales pour stimuler la croissance des entreprises.

« On perd de l’innovation à cause d’acquisitions internationales. Il n’y a pas assez d’argent à chaque étape de développement des entreprises », affirme Françoise Bertrand, présidente-directrice générale de la FCCQ.

Si les chambres de commerce soutiennent que le capital de développement est bien présent au Québec, il en est tout autrement du capital de croissance dont ont besoin les entreprises qui sont en phase d’expansion.

Pour combler ce manque à gagner dans le capital de risque, les trois paliers de chambres de commerce demandent aux partis fédéraux de rétablir le crédit d’impôt de 15 % sur les fonds de travailleurs, comme le Fonds de solidarité FTQ ou le Fondaction CSN. L’élimination progressive du crédit d’impôt dont bénéficiaient ces fonds avait été annoncée par le gouvernement Harper lors du budget déposé au printemps 2013.

Michel Leblanc, président et chef de la direction de la CCMM, mentionne que ces fonds ont investi 625 millions de dollars en capital de risque au cours des cinq dernières années. « C’est un modèle qui livrait la marchandise. Il est illusoire de penser que le marché va remplacer ces investissements-là », soutient-il.

INCUBATEURS ET EXPORTATIONS

Dans un document à l’intention des partis politiques, les chambres de commerce formulent plusieurs autres recommandations pour faciliter l’accès au capital de risque au pays. Elles proposent entre autres d’augmenter les investissements dans les incubateurs d’entreprises et dans les stratégies d’exportation qui viennent en aide aux PME. Elles souhaitent en outre une modification de la réglementation qui permettrait aux régimes de retraite d’allouer une plus grande part de leur actif en capital de risque.

Même si les trois paliers de chambres de commerce profitent de la campagne électorale pour réclamer des mesures concrètes, elles se gardent bien de prendre position pour un parti en particulier.

En 2014, les investissements en capital de risques ont totalisé 2,3 G$ au pays, selon des données de la Chambre de commerce du Canada. Le Québec se classe en deuxième position (604 M$), derrière l’Ontario (906 M$).

La rédaction