Les régimes de retraite PD en perte de vitesse

Par La rédaction | 4 mai 2020 | Dernière mise à jour le 15 août 2023
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Photo : lightwise / 123RF

Les régimes de retraite canadiens à prestations déterminées (PD) ont perdu du terrain au premier trimestre à la suite du recul des marchés, annonce RBC.

Durant cette période, l’économie mondiale a tourné au ralenti en raison des mesures de lutte contre la COVID-19, ce qui a entraîné une contraction des marchés financiers du monde entier ainsi qu’une chute des prix des matières premières. Résultat : les régimes de retraite PD suivis par l’univers des régimes de retraite de RBC Services aux investisseurs et de trésorerie ont enregistré leur baisse la plus forte depuis 2008 et obtenu un rendement médian négatif de 7,1 % pour le trimestre.

L’indice MSCI Monde a ainsi cédé 13,3 % pour le trimestre, tandis que les actions de croissance ont considérablement devancé les actions de valeur au sein de cet indicateur. Bien que tous les secteurs économiques aient enregistré des rendements négatifs, c’est celui de l’énergie qui a été le plus pénalisé, au contraire du secteur de la technologie de l’information, qui s’est démarqué. À noter que si le huard a reculé par rapport au dollar américain, les régimes dont les placements en actions ne sont pas couverts ont échappé aux pertes de change correspondantes.

CROISSANCE « DANS UN PROCHE AVENIR »

De son côté, l’indice composé S&P/TSX a diminué de 20,9 % pour le trimestre, effaçant ainsi les gains engrangés l’an dernier, en plus d’avoir sensiblement tiré de l’arrière par rapport au marché mondial. Selon RBC, cette évolution est principalement attribuable aux répercussions de la crise de santé internationale, même si le conflit sur le gazoduc Coastal GasLink et la guerre des prix du pétrole entre la Russie et l’Arabie saoudite ont également joué un rôle.

Toujours au premier trimestre, l’indice des obligations universelles FTSE Canada a pour sa part progressé de 1,6 %, ce qui a permis aux régimes d’atténuer les reculs liés aux marchés boursiers. À la suite des réductions de taux d’intérêt opérées par la Banque du Canada, la courbe de rendement s’est accentuée et les obligations à court terme ont devancé celles à long terme, note RBC.

L’institution financière estime qu’« il s’est visiblement produit une fuite vers la qualité ». Autrement dit, les investisseurs ont vendu des placements plus risqués et se sont tournés vers les obligations d’État. L’indice des obligations globales à haut rendement FTSE Canada a régressé de 9 %, tandis que celui des obligations du gouvernement fédéral FTSE Canada a, lui, gagné 5,1 %.

« Il s’agit d’une période extrêmement difficile à traverser pour les régimes de retraite canadiens, car l’ampleur de la volatilité des divers marchés de titres est sans précédent. En revanche, les mesures importantes de politique monétaire et budgétaire prises par les autorités partout sur le globe nous incitent à l’optimisme. Même s’il est difficile de prévoir ce que demain nous réserve, nous espérons que ces mesures ramèneront notre économie sur la voie de la croissance dans un proche avenir », commente dans un communiqué David Linds, chef, Administration d’actifs à RBC Services aux investisseurs et de trésorerie.

La rédaction