4 technos perturbatrices à surveiller

Par Pierre-Luc Trudel | 11 avril 2019 | Dernière mise à jour le 15 août 2023
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Photo : everythingpossible / 123RF

Si les assurtechs poussent comme des champignons en ce moment, c’est qu’elles bénéficient de l’émergence de technologies perturbatrices pour développer leur modèle d’affaires. Voici comment quelques-unes de ces innovations contribueront à révolutionner l’industrie de l’assurance.

BIG DATA

Rendue possible grâce à l’intelligence artificielle et à l’apprentissage profond (deep learning), l’analyse des mégadonnées permet d’automatiser les processus de soumission et de réclamation en assurance, tout en détectant plus efficacement les possibles cas de fraudes.

Par exemple, l’utilisation d’un système capable de récolter et d’analyser des données publiques sur un futur assuré permet d’accélérer la souscription d’une police d’assurance. Une partie des informations nécessaires étant générée automatiquement, le client n’a pas à répondre à autant de questions que lors d’une souscription traditionnelle.

« Il y a des tonnes de données publiques qui sont sous-exploitées et qui pourraient nous permettre d’optimiser nos activités. Par exemple, notre nouveau dada, c’est la cartographie », indique Philippe Gosselin, directeur à la Direction Innovation chez Desjardins Groupe d’Assurances générales. 

CHATBOTS ET ANALYSE DE LA VOIX

Des nombreuses assurtechs misent sur l’utilisation d’un système de clavardage assisté par l’intelligence artificielle. Plutôt que de parler ou de clavarder avec un représentant du service à la clientèle, les assurés interagissent avec un robot. Celui-ci est notamment en mesure de répondre à des questions concernant les polices d’assurance, contacter un service de remorquage ou recommander des services de soins de santé à proximité.

Grâce au deep learning, ces robots, qu’ils prennent la forme de clavardage ou d’appels vocaux, sont également en mesure d’analyser les dialogues du client et de déterminer les émotions qu’il ressent. Le robot est ainsi en mesure d’adapter ses interventions.

RÉALITÉ AUGMENTÉE

Dans un registre un peu plus futuriste, la réalité augmentée intéresse particulièrement les assureurs de dommage. Un client pourrait par exemple utiliser une application de réalité augmentée sur son appareil mobile pour filmer sa voiture accidentée et envoyer des données précises sur le degré des dommages. En plus d’accélérer le traitement des réclamations, cette technologie pourrait permettre aux assureurs d’augmenter leur rentabilité en réduisant le besoin d’envoyer des représentants évaluer sur place les dommages d’un véhicule.

5G ET INTERNET DES OBJETS

La prochaine génération du réseau de communications mobiles, la 5G, promet une vitesse de transfert de données jusqu’à 20 fois plus rapide que la 4G actuelle. Avec une latence d’à peine une milliseconde, la 5G ouvrira la voie à « une réelle capacité bidirectionnelle et d’applications en temps réel », explique Alex Veilleux, chef de l’innovation pour la firme de développement de logiciels Vooban.

Le secteur de l’assurance s’attend à ce que l’arrivée de la 5G fasse exploser le nombre de capteurs et autres objets connectés sur le marché. Certains assureurs utilisent déjà de tels dispositifs pour mesurer les comportements de conduite ou encore le niveau d’exercice physique de leurs assurés. Cette tendance s’accélérera de façon exponentielle avec la 5G, croit Alex Veilleux.

Insurtech QC a assumé les coûts liés à la couverture de la conférence. Cet article a toutefois été rédigé sans aucune contribution ou surveillance de la part des organisateurs de l’événement.

Pierre-Luc Trudel