Des améliorations exigées en assurance invalidité collective

Par La rédaction | 14 mars 2019 | Dernière mise à jour le 15 août 2023
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Dominos
Photo : gajus / 123RF

Les compagnies d’assurance invalidité collective sont tenues de former adéquatement le personnel chargé du traitement des demandes de prestations, affirme l’Autorité des marchés financiers (AMF).

L’Autorité tire la conclusion qu’il n’existe pas de « problématique de nature systémique » dans le traitement des demandes de prestations en assurance invalidité collective, à la suite de son analyse des pratiques des dix principaux assureurs au Québec représentant 90 % des parts du marché. Toutefois, certaines pratiques « nécessiteront une mise à niveau de la part des assureurs dans un contexte d’amélioration continue », précise l’AMF.

Parmi les pratiques à améliorer, « la diffusion d’une formation de base et d’une formation continue au personnel responsable du traitement des demandes de prestations en assurance invalidité collective est nécessaire », souligne l’Autorité.

SUITE AU CAS ARCHIBALD

Cette analyse a débuté en avril 2018, deux mois après que le cas de Samuel Archibald a été médiatisé. L’auteur et professeur d’université s’était vu reprocher par son assureur, Desjardins Assurances Générales, d’avoir fait une intervention à la radio et d’avoir publié une nouvelle dans La Presse, alors qu’il avait présenté une demande de prestations.

M. Archibald avait alors signé le texte « Je ne fais pas une vraie dépression et je suis un fraudeur » en février 2018. Il y reprochait aux compagnies d’assurance de faire preuve de « cruauté » envers les clients souffrant de maladie mentale.

Une dizaine de jours plus tard, Desjardins annonçait que le cas de M. Archibald avait été réévalué, et qu’il recevrait finalement des prestations d’invalidité, dont des paiements rétroactifs.

FORMATION ESSENTIELLE

« La formation offerte pour l’invalidité psychologique est particulièrement essentielle étant donné que ces dossiers ont un aspect subjectif et sont souvent de nature plus complexe que les dossiers d’invalidité à caractère physique », précise l’Autorité. Justement, Samuel Archibald avait reproché aux compagnies d’assurances d’appliquer « sans transition et sans traduction », les paramètres de la maladie physique à ceux de la maladie mentale.

Toute personne insatisfaite du traitement de son dossier peut porter plainte auprès de son assureur, et auprès de l’Autorité si elle demeure insatisfaite.

La rédaction