Un premier programme d’assurance détenu par les Autochtones au Canada

Par La rédaction | 15 septembre 2022 | Dernière mise à jour le 15 août 2023
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 Les Autochtones pourraient bientôt avoir accès à une couverture d’assurance à des taux plus abordables que celle qu’ils peuvent obtenir pour le moment.

L’Autorité financière des Premières Nations (FNFA) a signé un protocole d’entente avec BFL CANADA pour élaborer un premier modèle d’assurance en collaboration avec des partenaires autochtones, le gouvernement et l’industrie.

Ce programme sans but lucratif serait la propriété des Autochtones qui en assurerait également la gestion. Il répondrait spécifiquement aux besoins des collectivités et des entreprises autochtones partout au pays.

« L’accès à l’assurabilité est un obstacle majeur auquel font face les Premières Nations dans leurs efforts pour bâtir des collectivités saines et prospères, a déclaré Ernie Daniels, président-directeur général de la FNFA par voie de communiqué. Offrir aux communautés autochtones un accès à une vaste couverture d’assurance à des taux abordables serait un grand pas vers la voie de la réconciliation économique. »

DES COÛTS EXORBITANTS

Actuellement, les Autochtones trouvent difficilement des produits d’assurance à un coût abordable pour les biens de la collectivité et les initiatives de développement économique.

« Chaque réserve dépense des dizaines de milliers de dollars chaque année en assurance pour les entreprises et les habitations. Il est temps de travailler tous ensemble pour créer notre propre compagnie d’assurance », affirme Clarence Louie, chef de la bande indienne d’Osoyoos.

La FNFA et BFL sont en train d’évaluer la faisabilité du projet « qui établira un modèle collaboratif de transfert des risques de rechange qui [servira] efficacement les collectivités », selon Barry F. Lorenzetti, président, chef de la direction et fondateur de BFL. Il permettra en plus de créer de nouveaux emplois et de développer de nouvelles sources de revenus pour les collectivités autochtones.

Les dirigeants des Premières Nations de l’île de la Tortue ont accepté de participer à cette étude.

C’est la FNFA qui finance le projet. En tant qu’institution de prêt sans but lucratif, elle a déjà fourni plus de 1,7 milliard de dollars (G$) en prêts à faible coût aux Premières Nations pour des projets d’infrastructure afin de les aider à combler le déficit de 30 G$ qui existe entre les collectivités autochtones et le reste du Canada.