Générer du revenu avec les FNB d’options d’achat couvertes

Par Carole Le Hirez | 22 juin 2022 | Dernière mise à jour le 15 août 2023
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Les fonds négociés en Bourse (FNB) d’options d’achat couvertes offrent une solution de gestion simplifiée pour les clients qui veulent tirer parti du potentiel de revenu des options d’achat sans les négocier activement, a expliqué Erika Toth, directrice, ventes aux institutions et conseillers, Est du Canada, à la BMO, lors d’un webinaire présenté dans le cadre du mois de la formation sur les options de TD. À l’occasion de cet événement, elle a détaillé quelques stratégies pour maximiser les revenus de ces FNB.

Les fonds négociés en Bourse (FNB) d’options d’achat couvertes peuvent permettre aux clients de maximiser leurs revenus de placement tout en réduisant le risque. « Plus le marché est volatil, plus les primes d’options sont élevées.  Grâce aux stratégies de ventes d’options d’achat, on peut transformer la volatilité du marché en source de revenus », indique la spécialiste.

Les FNB d’options d’achat couvertes peuvent combler les besoins des investisseurs déçus des rendements de leurs portefeuilles d’actions et d’obligations traditionnels. Ils peuvent également servir des clients retraités ou semi-retraités qui trouvent que le revenu mensuel de leur portefeuille ne suffit pas à couvrir leurs dépenses.

AVANTAGEUX FISCALEMENT

« Un des avantages des FNB d’options d’achat couvertes est de permettre aux investisseurs ayant un budget limité de se procurer des actions à un cours relativement faible, sans avoir à s’inquiéter des risques associés aux opérations de marge ou à l’insuffisance de fonds pour couvrir les positions sur les options en cas d’assignation », indique Érika Toth.

Les revenus tirés de la vente d’options sont avantageux fiscalement, car ils sont généralement traités comme un gain en capital, ajoute la spécialiste. Ils sont donc imposés à un taux moindre que les revenus de dividende ou qu’un autre revenu régulier.

Ils peuvent par ailleurs contribuer à diminuer le risque global du portefeuille du client, qui détient ainsi un panier de titres, ajoute l’experte. Les placements ne sont donc pas concentrés dans une entreprise ou un secteur spécifique. Ils peuvent servir aussi à des fins de diversification géographique des portefeuilles, lorsqu’ils contiennent des actions américaines et internationales.

DES GAINS POSSIBLEMENT LIMITÉS

Un des risques des FNB d’options d’achat couvertes est de voir les gains potentiels limités du fait de certaines particularités propres à la négociation des options d’achats. « Cela peut se produire en cas d’assignation, quand le vendeur doit vendre ses actions à un prix d’exercice. Il doit alors renoncer à la différence entre le prix auquel il a acheté les actions et le prix auquel il peut les vendre », signale Erika Toth.

BMO limite ce risque en vendant des options sur la moitié de ses portefeuilles de FNB d’options d’achat couvertes, mentionne-t-elle. « Cette stratégie permet de capturer 100 % de la hausse au moins sur la moitié du portefeuille. »

Lorsqu’un nombre important d’options d’achat est vendu, comme c’est le cas en période de volatilité, il existe également un risque de plafonnement de la croissance. Pour limiter ce dernier, BMO maintient une répartition 50-50 entre le revenu et la croissance dans ses portefeuilles de FNB d’options d’achat couvertes, quelles que soient les conditions du marché, indique Érika Toth. Certaines firmes peuvent proposer des options sur 55 % du portefeuille en période de volatilité pour obtenir des primes plus élevées.

FRAIS DE GESTION

Les frais de gestion des FNB d’options d’achat couvertes se rapprochent de ceux des autres FNB, rapporte Erika Toth. Chez BMO, ils sont d’environ 0,65%, ce qui se compare aux frais d’autres fournisseurs de FNB similaires, selon la directrice. Ils sont un peu plus élevés que pour les FNB indiciels en raison de la gestion, qui est plus active, précise-t-elle. Chez BMO, le rendement est indiqué après déduction du ratio frais de gestion (RFG) et la distribution est effectuée d’une manière uniforme d’un mois à l’autre. Au moment de la présentation du webinaire, le 15 juin, le rendement distribué pour les FNB d’options d’achat couvertes s’élevait à 6,8 % chez BMO.

Le rendement n’est pas toujours le meilleur indicateur de la performance du fonds, tempère la spécialiste. « Il importe de comprendre dans quelle mesure ce rendement peut durer. Par exemple, la stratégie de négociation d’options d’achat du fonds peut produire un rendement supérieur dans certaines conditions du marché, mais engendrer un rendement inférieur quand les conditions changent. »

Les dividendes versés peuvent aussi diminuer si certaines sociétés présentes dans le portefeuille connaissent des difficultés financières. « Dans la recherche sur les FNB d’options d’achat couvertes, conclut-elle, il faut se poser la même question sur la durabilité des dividendes que dans le cas des portefeuilles d’actions, s’informer auprès du fournisseur et consulter les prospectus détaillés. »