Morningstar aime la réorientation du fonds Talvest marchés globaux

17 juillet 2007 | Dernière mise à jour le 16 août 2023
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L’analyste Philip Lee, de Morningstar Canada, estime que les perspectives d’avenir du Fonds Marchés globaux Talvest sont «considérablement plus radieuses» depuis l’arrivée du gestionnaire David Winters.

Depuis ses débuts en 1992, ce fonds d’actions mondiales a systématiquement traîné la patte, au chapitre du rendement, par rapport aux fonds concurrents de la même catégorie. Le fonds Marchés globaux Talvest ne récolte que deux étoiles Morningstar et impose un ratio de frais de gestion de 2,7%. «Ce fonds cherchait à dépasser l’indice [MSCI mondial] en misant sur les pondérations des pays au moyen de placements en options et contrats à terme qui offraient une participation aux indices boursiers régionaux, ce qui limitait la possibilité d’une valeur ajoutée», explique Philip Lee.

Le nouveau gestionnaire, en poste depuis octobre 2006, est reconnu pour sa prudence et son flair durant les marchés baissiers. Le Fonds Balise Mutual, que David Winters a géré pendant plus de six ans, a bénéficié de cette approche de 2000 à 2003. David Winters a pondéré le fonds avec des niveaux d’encaisse importants(plus de 30%)et s’en est principalement tenu à des titres défensifs aux flux monétaires substantiels, comme les producteurs de tabac British American Tobacco et Altadis. «Cela a permis d’atténuer les pertes et de générer un gain cumulatif à deux chiffres alors que les places financières mondiales se débattaient dans de sévères difficultés», note Philip Lee.

Bien que David Winters ait reçu le mandat d’investir dans des titres de dette de sociétés en difficulté et dans les occasions d’arbitrage présentées par des fusions, le portefeuille ne contient actuellement aucun titre de ce type. Le gestionnaire assure une couverture tactique de la participation du fonds aux devises étrangères. Actuellement, 30% seulement de cette participation est couverte en raison de l’appréciation importante du dollar canadien ces dernières années.

Généralement, David Winters aime les portefeuilles assez concentrés. Les 20 titres non liquides représentaient 61% des actifs du fonds au 31 mars 2007. Les investisseurs doivent donc s’attendre à ce que les rendements à court terme de ce fonds fassent preuve de volatilité, surtout lorsque ses avoirs perdent la faveur du marché.