5 erreurs qui tuent le rendement

Par La rédaction | 15 avril 2019 | Dernière mise à jour le 15 août 2023
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Homme la tête couchée sur le clavier de son ordinateur.
Photo : bowie15 / 123RF

Dans le Financial Post, Peter Hodson, chroniqueur et fondateur de la firme 5i Research, nous présente cinq erreurs qui risquent fort de tirer les rendements de certains investisseurs vers le bas.

1. NE PAS DÉPENSER ASSEZ

Le premier conseil de Peter Hodson en étonnera plusieurs. Il suggère aux baby boomers de dépenser davantage, plutôt que de trop investir. Selon lui, beaucoup d’entre eux sont en excellente santé financière. Ils ont travaillé fort, épargné et investi. De plus, ils bénéficient souvent de généreux régimes de retraite. Ils devraient résister aux chants des sirènes des institutions financières qui leur proposent des produits d’investissement et plutôt dépenser davantage. À cet âge, pourquoi ne pas voyager, financer ses enfants ou un organisme de charité, plutôt que de continuer d’empiler les investissements?

« La plupart des Canadiens surestiment drastiquement le montant d’argent dont ils ont besoin pour leur retraite », écrit M. Hodson. Plusieurs investisseurs détiennent des portefeuilles gigantesques, qui ne font que croître d’année en année. Personne ne veut manquer d’argent. « Mais à peu près tout le monde veut avoir plus de plaisir », ajoute le chroniqueur. La solution : dépenser plus!

2. MULTIPLIER LES POSITIONS INUTILES

Des investisseurs se retrouvent parfois à détenir une multitude d’actifs dans leur portefeuille qui n’auront pas vraiment d’incidence sur leur rendement, même s’ils font un bond important. Quel intérêt y a-t-il à conserver des actions qui représentent 0,3 % d’un portefeuille? Même si personne n’aime encaisser une perte, il vaut mieux vendre les positions perdantes et trop petites. Les investisseurs devraient nettoyer leur portefeuille, déclarer une perte dans leurs impôts et acheter quelque chose de mieux.

3. LE CANADACENTRISME

Bien sûr, investir au Canada met l’investisseur à l’abri des fluctuations des devises. Toutefois, le Canada représente moins de 5 % des marchés financiers mondiaux. Y a-t-il une logique à y investir 80 % de son portefeuille?

La plupart des investisseurs se sentent plus confortables d’investir chez eux, dans des entreprises qu’ils connaissent mieux. Toutefois, détenir trop d’actif au Canada peut leur faire rater une meilleure croissance dans d’autres pays ou même dans d’autres secteurs, comme ceux de la santé et des technologies, par exemple. Sur les marchés internationaux, l’investisseur trouvera des centaines d’entreprises dans ces deux secteurs, dans des niveaux de capitalisation divers et avec différentes perspectives de croissance. Une diversification internationale aide à augmenter les rendements.

4. NE PAS CONSIDÉRER SON RÉGIME DE RETRAITE

Lorsqu’ils établissent la répartition d’actif de leur portefeuille, trop d’investisseurs oublient de tenir compte de leur régime de retraite. Avec un tel régime, qui couvre la plus grande partie des dépenses courantes, un investisseur a peu de besoin de détenir des titres à revenu fixe. Il devrait plutôt augmenter son exposition aux actions, plus risquées, mais prometteuses de meilleurs rendements. Le revenu tiré de leur régime de retraite leur permet de traverser les périodes de volatilité plus aisément.

Peter Hodson va jusqu’à suggérer à ceux dont les revenus du régime de retraite dépassent les dépenses courantes d’investir la différence dans des actions, afin d’augmenter d’autant les rendements.

5. L’OBSESSION DES BANQUES ET DES DIVIDENDES

C’est connu, les investisseurs canadiens aiment bien les banques et tous les investisseurs sont friands de dividendes. Résultat : la plupart des investisseurs canadiens sont surexposés au secteur financier, en particulier s’ils détiennent des fonds communs de placement ou des fonds négociés en Bourse (FNB). 

Peter Hodson ne soutient pas que les banques vont se planter, mais simplement que de détenir 30, 40 ou 50 % de n’importe quel secteur est une mauvaise idée. D’autant que les investisseurs complètent souvent avec d’autres secteurs qui paient des dividendes, tels les télécommunications, les services publics et les pipelines. Or, très souvent, les actions qui paient des dividendes prennent la même direction au même moment, peu importe le secteur.

Il est avantageux de diversifier en misant aussi sur des actions de croissance ou des actions qui ne paient pas de dividendes, mais qui permettent de retarder le paiement d’impôt ou même d’en payer moins lorsqu’elles sont revendues.

Êtes-vous d’accord avec Peter Hodson? Y a-t-il d’autres conseils de ce type que vous offrez à vos clients?

La rédaction