Après la croissance, la valeur ?

Par La rédaction | 29 octobre 2021 | Dernière mise à jour le 15 août 2023
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Homme d'affaire avec des longues-vues.
Photo : kurhan / 123RF

Les titres de croissance ont connu une décennie faste, mais les titres de valeur sont en train de prendre leur revanche…

Durant les dix dernières années, les investisseurs qui ont privilégié les titres tournés vers la croissance des bénéfices ont pu se frotter les mains. Ils ont eu gain de cause chaque année, à l’exception de 2012 et 2016, rappelle Morningstar.

L’année 2020 – exceptionnelle à tous points de vue – a été l’apogée des actions de croissance, qui ont pris 32 % tandis que les actions de valeur ont reculé de 1,4 %, si on se base sur l’indice du S&P500. Le bon comportement des titres de croissance a été souligné à chaque confinement : les attentes de reprise économique ont incité les investisseurs à se positionner sur les titres de croissance pour profiter du rebond. En effet, une relance générale de l’économie a de bonnes chances de favoriser une large part des entreprises, et de stimuler la croissance de leurs bénéfices.

Ce scénario s’est renouvelé à l’été 2021, quand de nouvelles mesures sanitaires ont été prises à travers le monde. Une fois de plus, les investisseurs se sont positionnés dans la perspective de la prochaine réouverture de l’économie, et donc du rebond des titres de croissance.

Mais cela n’empêche pas que l’année 2021 pourrait bien être celle de la fin de la domination des titres de croissance, poursuit Morningstar. En effet, à force de performer, les titres de croissance sont devenus chers, comparativement aux titres de valeur, qui eux sont regardées pour leur valorisation relativement à l’actif net de chaque entreprise.

Aussi, les actions de valeur doivent être regardées en tenant compte de leur solidité. C’est ainsi que des investisseurs axés sur la valeur peuvent acheter les actions d’une entreprise, qui sont délaissées par les investisseurs tournés vers la croissance. Ces derniers peuvent abandonner ces actions parce que le secteur d’activité ou la zone géographique de l’entreprise est devenu plus risqué. L’investisseur tourné vers la valeur achètera ces actions parce qu’il aura vu que ce mouvement de vente laisse l’action à la moitié de sa valeur alors que l’entreprise présente un bilan solide, et qu’elle est capable de traverser les tempêtes.

Certes, le rendement des titres de valeur demeure en dessous de celui des titres de croissance. Mais, ces titres sont souvent moins chers, et ils présentent des opportunités intéressantes. La décennie 2020 sera-t-elle celle des titres de valeur ? Rendez-vous en 2030 pour avoir la réponse…

La rédaction