CELI : des erreurs faciles à éviter

Par La rédaction | 1 février 2022 | Dernière mise à jour le 15 août 2023
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La limite de cotisation dans le CELI s’élève à 6000 $ pour 2022. Les clients pourraient être tentés de prendre certaines décisions contre-productives pour en tirer profit. Voici quelques erreurs communes que vous pouvez les aider à éviter.

  • Utiliser le CELI pour épargner

Le compte d’épargne libre d’impôt (CELI) est souvent considéré par les clients comme une cagnotte pour se payer de petits plaisirs ou faire face à des dépenses imprévues, confie Adam Bornn, planificateur financier à Parallel Wealth, à Morningstar.

Une première erreur est donc de confondre le CELI avec un compte d’épargne alors qu’il devrait être considéré comme un compte de placement, car il permet de faire fructifier les montants déposés et de les retirer, en suivant certaines règles, sans payer d’impôt, souligne Adam Bornn.

Pour éviter ce risque, vous pouvez recommander aux clients d’ouvrir plutôt un compte d’épargne qui servira à bâtir un fonds d’urgence ou à financer certains projets. Vous les aiderez ainsi à profiter pleinement des avantages fiscaux du CELI pour y faire fructifier leurs placements.

  • Emprunter pour investir

En début d’année, des offres alléchantes fleurissent pour inciter les particuliers à emprunter afin de cotiser dans le CELI. Avant de considérer cette option, suggérez aux clients de privilégier le remboursement de leur solde de carte de crédit, qui a un taux d’intérêt supérieur au rendement que peut habituellement produire un CELI.

Vous pouvez aussi leur démontrer, chiffres à l’appui, qu’il est en général très difficile d’obtenir un rendement supérieur au coût du prêt contracté. Selon Adam Bornn, emprunter pour investir est une opération hasardeuse qui nécessite une analyse approfondie de la situation du client par le conseiller.

  • Retirer de l’argent trop rapidement

Il y a un principe important et méconnu du CELI sur lequel il est important d’éduquer le client. Chaque fois qu’il y verse de l’argent, il utilise ses droits de cotisation, même si c’est pour rembourser un montant précédemment retiré.

Vous pouvez lui rappeler que s’il veut cotiser et retirer de l’argent la même année, il ne doit pas dépasser le montant maximal de cotisation, sinon il pourrait devoir payer une pénalité de 1% par mois. Une mauvaise surprise qui pourrait gâcher son plaisir !

  • Omettre de planifier les cotisations

Une des erreurs communes consiste à omettre de fixer un échéancier pour le CELI et de l’aligner avec le plan financier du client. On oublie trop souvent que le CELI peut être utilisé comme un outil de planification financière, dans le cas où le client a besoin d’argent au début de l’année civile et qu’il atteint son plafond de cotisation, indique Adam Bornn.

Il pourrait être judicieux de conseiller au client qui veut retirer une somme pour régler une dépense en février et qui a atteint son plafond de cotisation, d’effectuer ce retrait à la fin de l’année précédente, de sorte qu’il ait déjà cet argent dans son compte en banque au moment voulu. Il pourra ainsi cotiser la somme dans son compte d’ici la fin de l’année et en augmenter le rendement sans payer d’impôt.

En rappelant ces quelques conseils simples en début d’année aux clients, vous les aiderez à tirer le meilleur parti de leur CELI et leur éviterez quelques déconvenues au moment de faire le bilan financier.