CELI : les Canadiens ont fait des efforts en 2019

Par La rédaction | 18 Décembre 2019 | Dernière mise à jour le 15 août 2023
3 minutes de lecture
michaklootwijk / 123RF

Malgré les conditions économiques parfois difficiles dans certaines régions du pays, les Canadiens cotisent de plus en plus à leur compte d’épargne libre d’impôt, selon un sondage publié mercredi par BMO.

Les deux tiers (66 %) d’entre eux détiennent en effet désormais un CELI dans lequel ils parviennent à économiser et investir une partie de leurs économies. L’institution financière attribue cette performance à « une croissance de l’emploi généralement forte combinée à une hausse des salaires », ce qui a créé « un environnement propice pour qu’ils puissent faire davantage avec leurs finances ».

Le rapport montre notamment qu’il y a eu une hausse de 10 % de la cotisation annuelle par rapport à l’an dernier, pour une moyenne de 5 332 $, contre 4 826 $ en 2018. À l’échelle régionale, ce sont les résidents des Prairies qui ont le plus cotisé (6 035 $), tandis que ceux des régions de l’Atlantique (3 389 $) ferment la marche. Les Québécois, quant à eux, se situent entre les deux, avec une cotisation moyenne de 5 599 $.

POUR L’ÉPARGNE-RETRAITE OU COMME FONDS D’URGENCE?

Il révèle aussi que le total des avoirs des ménages d’un océan à l’autre dans un CELI a enregistré une hausse de 8 % en l’espace d’une année. Résultat : le montant global que les Canadiens y détiennent atteint en moyenne 28 214 $, comparativement à 27 053 $ l’année dernière à la même période. À ce chapitre, ce sont les résidents de la Colombie-Britannique qui sont les plus riches (32 293 $), tandis que ceux de l’Ontario arrivent en queue de peloton avec seulement 26 796 $. Pour leur part, les Québécois disposent en moyenne de 27 091 $.

Dans l’ensemble, plus de la moitié des répondants au sondage (58 %) ont déclaré avoir cotisé le montant qu’ils avaient prévu cette année, alors que 11 % ont cotisé davantage et que 23 % n’ont pas réussi à compléter leur objectif d’investissement initial. À noter que près de la moitié des sondés indiquent utiliser leur CELI pour l’épargne-retraite, tandis qu’environ un tiers (31 %) l’emploient plutôt comme fonds d’urgence.

L’enquête d’opinion relève par ailleurs une certaine évolution des consommateurs d’un océan à l’autre en matière de comportement d’investissement. Ainsi, la moitié des Canadiens (52 %) vérifient leurs placements sur une base mensuelle, alors que 68 % le font sur une base trimestrielle. De même, 75 % d’entre eux injectent de l’argent dans leur CELI au moins une fois par trimestre, comparativement à 57 % qui mettent de l’argent dans leurs comptes de placement à cette fréquence. Autre changement notable : 45 % des particuliers qui investissent font appel à un conseiller d’une banque ou d’une autre institution financière pour obtenir des conseils, soit une augmentation de 3 % par rapport à 2018.

MEILLEUR COMPORTEMENT FINANCIER DES ÉPARGNANTS

« Il est encourageant de constater une croissance constante d’une année à l’autre en ce qui concerne l’utilisation et la connaissance des CELI par les Canadiens. Bien qu’ils continuent de citer le fait de ne pas avoir suffisamment d’argent à investir comme étant la principale raison de ne pas maximiser leur compte d’épargne, nous constatons des changements positifs dans le comportement financier en matière d’investissement et d’épargne partout au pays », se félicite Nicole Ow, chef de la branche Placements à terme de BMO.

Le sondage a été effectué en ligne par Pollara entre le 26 novembre et le 3 décembre auprès d’un échantillon de 1 500 Canadiens adultes. Ses données ont été pondérées en tenant compte des plus récentes données de recensement, afin d’être représentatives de l’âge, du sexe et de la région. Sa marge d’erreur est de plus ou moins 2,5 %, 19 fois sur 20.

La rédaction