CELI : quatre erreurs à éviter

Par La rédaction | 24 mai 2022 | Dernière mise à jour le 15 août 2023
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La plupart des clients connaissent leurs nouveaux droits de cotisation au CELI pour la prochaine année fiscale. C’est le moment idéal pour vérifier s’ils sont sur la bonne voie afin d’en maximiser l’utilisation et de leur éviter des erreurs coûteuses.

Le premier réflexe des clients est souvent de se servir du Compte d’épargne libre d’impôt (CELI) pour économiser afin de se payer des vacances ou pour financer des dépenses imprévues. Or, ce n’est pas une bonne idée, rappelle Adam Bornn, planificateur financier à Parallel Wealth, dans une vidéo analysée par Morningstar.

Le CELI devrait être considéré comme un compte de placement où le client peut faire fructifier de l’argent et le retirer sans payer d’impôts, dans la limite des droits de cotisation fixés par le gouvernement fédéral.

Cependant, ce n’est pas toujours ainsi qu’on le voit… Voici quelques fautes courantes utiles de rappeler aux clients pour qu’ils les évitent, selon Adam Bornn.

1 – INVESTIR DANS SON CELI AVANT DE REMBOURSER SES DETTES

Lorsque le client possède une dette importante en intérêts, par exemple sur une carte de crédit, il devrait l’éliminer en premier avant de songer à investir dans son CELI, rappelle le planificateur financier.

Si le client détient 10 000 $ dans un CELI qui rapporte 5 % par an, et qu’il doit payer des intérêts de 20 % pour une dette sur carte de crédit de 10 000 $, la différence représente un écart de 15 %, soit 1 500 $ en frais d’intérêt, ce qui n’est pas négligeable.

2- EMPRUNTER POUR INVESTIR DANS SON CELI

L’idée est d’investir son argent de sorte qu’il fructifie à un taux supérieur à l’intérêt que l’on paie sur un emprunt, signale Christine Benz, directrice des finances personnelles à Morningstar.

Les investisseurs doivent être réalistes face aux gains qu’ils peuvent attendre de leurs divers types de placements, affirme-t-elle. « Il y a une inadéquation entre une obligation de garantie (le coût de l’emprunt) et le rendement, qui est incertain, quel que soit l’endroit où l’on investit sauf si c’est dans de l’argent liquide. »

3 – COTISER ET RETIRER DE L’ARGENT LA MÊME ANNÉE.

Une autre erreur consiste à reverser dans le CELI des sommes qu’on a déposées dans le compte, puis retirées, au cours d’une même année. Chaque fois que le client dépose de l’argent dans le CELI, il utilise de nouveau ses droits de cotisation, rappelle Adam Bornn. Il risque de dépasser le plafond de cotisation fixé pour l’année fiscale s’il n’est pas vigilant. Il pourrait devoir payer une pénalité mensuelle de 1% par mois sur les sommes cotisées en trop, ce qui peut représenter une coquette somme.

4 – NE PAS AVOIR D’ÉCHÉANCIER DE FIN D’ANNÉE.

On oublie souvent que le CELI peut être utilisé comme un outil de planification financière, par exemple si un client a besoin d’argent au début de la prochaine année civile et qu’il a atteint son plafond de cotisation pour l’année en cours. En retirant les sommes dont il prévoit avoir besoin avant la fin de l’année, il pourra reverser les cotisations dans le compte l’année suivante sans subir de pénalité. Le tout demande un minimum de planification.

En résumé, le CELI s’avère un moyen intéressant de faire fructifier de l’argent à l’abri de l’impôt par la magie de l’intérêt composé, à condition toutefois de rappeler aux clients quelques règles simples qui peuvent leur éviter des déconvenues.

Limites du CELI

6000 $

Limite de cotisation pour 2022

81 500 $

Limite de cotisation à vie.