Ces FNB qui ont profité de la crise

Par La rédaction | 25 mai 2020 | Dernière mise à jour le 15 août 2023
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Photo : everythingpossible / 123RF

Si les fonds négociés en Bourse (FNB) connaissent des résultats divers en cette période de pandémie, certains s’en tirent nettement mieux que d’autres, rapportent Les Echos.

Dans un article publié lundi, le quotidien économique relève en effet que « le retour de l’appétit pour le risque a largement bénéficié » à une poignée d’entre eux, notamment ceux d’Invesco sur le NASDAQ, de State Street investis dans l’or, sans oublier les fonds de dette d’entreprise détenus par BlackRock.

QQQ, le fonds d’Invesco qui regroupe les 100 plus importantes sociétés du NADAQ, est ainsi devenu au début du mois de mai le cinquième FNB à franchir la barre des 100 milliards de dollars d’encours. Le secret de cette réussite? La bonne tenue du secteur technologique depuis le début de la crise, ce qui lui a permis de poursuivre sur sa lancée même s’il n’a pas encore retrouvé le niveau record atteint en février dernier.

LES PLUS GROS FONDS AVANTAGÉS

Grâce à cette performance et à des frais de gestion totaux de seulement 0,2 %, le FNB de la société de gestion de placements américaine est aujourd’hui devenu la coqueluche de nombreux investisseurs, avec plus de 13 milliards de dollars récoltés depuis le début de l’année, ce qui en fait le deuxième fonds négocié en Bourse le plus recherché aux États-Unis, derrière VOO, de Vanguard. D’importantes compagnies comme Microsoft, Apple, Amazon, Facebook et Google représentent à elles seules plus de 40 % des positions du fonds.

Le succès de QQQ est loin d’être un cas unique dans le monde des FNB, relèvent Les Echos. Ces outils de placement deviennent de plus en plus compétitifs à mesure qu’ils grossissent, explique le journal.

« Leur liquidité s’améliore et leurs frais de gestion, principalement fixes, peuvent être amortis sur davantage de parts, ce qui leur permet d’afficher des coûts inférieurs pour les investisseurs. »

Aux États-Unis, l’essentiel du marché est donc aujourd’hui détenu par une poignée de sociétés, comme BlackRock (iShares), Vanguard ou State Street. Sur les quelque 200 milliards récoltés par les FNB depuis le 1er janvier, les cinq fonds les plus populaires représentent à eux seuls plus du quart du total.

Avoir une taille importante ne constitue cependant pas une garantie absolue de succès, soulignent Les Echos, qui citent en exemple le cas du plus ancien FNB sur le marché (SPY de State Street, basé sur l’indice S&P 500).

En l’espace de quatre mois, celui-ci a en effet enregistré des pertes d’environ 27 G$, même s’il demeure le plus grand au monde avec 262 milliards de dollars d’actifs. Selon le quotidien économique, ce mauvais résultat est dû au fait que nombre d’investisseurs lui ont préféré le fonds VOO de Vanguard, qui a collecté plus de 15 G$ depuis le 1er janvier et propose des frais de gestion légèrement inférieurs, « un atout clé en période de crise ».

La rédaction