Des FNB pour corriger des erreurs

Par La rédaction | 18 février 2019 | Dernière mise à jour le 15 août 2023
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Photo : Ekapat Suwanmanee / 123RF

BMO Gestion d’actifs lançait récemment trois nouveaux fonds négociés en Bourse (FNB), destinés à corriger des erreurs que les investisseurs autonomes commettent trop souvent sans le savoir. 

BMO soutient que les investisseurs autonomes tendent à faire deux erreurs qui diminuent leurs rendements. Ils conservent une trop grand part de leur portefeuille en liquidités et ne diversifient pas assez.

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Pour les aider à surmonter ces lacunes, la banque torontoise offre trois nouveaux FNB de répartition d’actifs. Le BMO FNB conservateur (ZCON) cible une exposition de 60 % en titres à revenu fixe et de 40 % en actions. Le BMO FNB équilibré (ZBAL) propose une répartition exactement inverse entre les titres à revenu fixe et les actions. Enfin, le BMO FNB croissance (ZGRO) offre 20 % en titres à revenu fixe et de 80 % en actions. 

Ces produits ressemblent aux fonds communs de placement, avec les trois choix traditionnels de répartition d’actifs (prudent, équilibré, croissance), note le Financial Post. Avec une différence notable : ils ne coûtent que 0,18 % en frais de gestion, contre 3 % en ratios de frais de gestion pour les fonds communs.

Ils sont composés d’autres FNB de BMO, lesquels exposent les investisseurs aux indices canadiens et américains, mais aussi internationaux et des marchés émergents. Chaque fonds contient par ailleurs un mélange de titres à revenu fixe canadiens, d’obligations du gouvernement canadien et d’obligations d’entreprises américaines.

« Ces FNB de répartition d’actifs offrent un accès efficace au marché à faibles coûts et procurent un accès inédit à notre gamme primée de FNB », soutient Kevin Gopaul, chef FNB de BMO Gestion mondiale d’actifs, par voie de communiqué. 

UN OUTIL COMPLÉMENTAIRE

« Les nouveaux FNB de répartition d’actifs offrent des expositions diversifiées et un rééquilibrage trimestriel, ce qui aide l’investisseur à rester sur le marché en adoptant une stratégie de gestion passive », ajoute-t-il.

L’objectif n’est donc pas de remplacer les actions et titres à revenu fixe choisis par les investisseurs autonomes, mais plutôt de servir de filet de sécurité afin de combler les trous dans les stratégies d’investissement. La banque estime qu’environ la moitié des portefeuilles des investisseurs pourraient contenir des produits qu’ils choisissent et l’autre des nouveaux FNB de BMO. 

Selon Mark Raes, directeur des produits FNB de BMO, les portefeuilles canadiens sont généralement surexposés en actions par rapport aux titres à revenu fixe, et très concentrés dans les actions canadiennes et américaines. Cela les rend plus vulnérables en cas de ralentissement économique en Amérique du Nord. 

De plus, selon Pollara Strategic Insights, les Canadiens conservent 51 % de leur portefeuille en liquidité. Les investisseurs autonomes n’auraient donc pas à vendre leurs positions pour investir dans les FNB de BMO, ils pourraient utiliser une partie de cette liquidité.

COUVRIR SES ARRIÈRES 

La popularité des FNB ne poussera toutefois pas BMO à délaisser le lucratif marché des fonds communs. « Des investisseurs continuent d’être plus confortables en sachant que les fonds communs sont gérés activement et que leurs gestionnaires peuvent surpondérer certains secteurs ou prendre des décisions sur les devises basées sur leurs prévisions des tendances du marché », soutient Mark Raes. Selon lui, le marché des fonds communs de placement demeure bien vivant et vigoureux.

En même temps, les nouveaux FNB pourraient aussi servir à séduire les détenteurs de fonds communs qui souhaitent transiter vers des fonds indiciels. La banque assure ainsi ses arrières face à la vague de popularité des FNB.

La rédaction