Faut-il encore croire au bitcoin?

Par La rédaction | 28 janvier 2019 | Dernière mise à jour le 15 août 2023
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Un bitcoin posé debout vers un tas d'autres bitcoins.
Photo : 123RF

En un an, le cours du bitcoin a reculé de 82 %, révèle La Presse. Alors que le cours de cette monnaie virtuelle atteignait la valeur de 20 000 dollars américains en décembre 2017, la semaine dernière, il s’approchait des 3 600 $ US. Certains Québécois estiment pourtant que la cryptomonnaie représente encore une occasion de profit.

Miner des bitcoins est toujours plus difficile, l’opération étant toujours aussi coûteuse en électricité. En 2009, les mineurs parvenaient à générer 50 bitcoins toutes les 10 minutes, en 2016, ils n’en génèrent plus que 12,5.

De plus, depuis juillet 2018, Hydro-Québec peut imposer des tarifs d’électricité plus haut aux mineurs. Ce tarif, qui est deux fois plus élevé que ce que paient les clients résidentiels à Hydro-Québec, s’applique dans l’éventualité où un promoteur parvient à se raccorder au réseau de la société d’État.

Cette situation entraîne la fermeture de nombre de fermes de bitcoins. Il est difficile de calculer le nombre de mineurs qui ont mis la clé sous la porte, mais l’on peut voir plusieurs annonces de « plateformes minières » à vendre sur les sites de revente comme Kijiji.

« Plusieurs installations de minage ferment : depuis un mois, je vois des milliers de serveurs à vendre au Québec », affirme Vincent DeBlois, un mineur de Québec à La Presse.

Jonathan Hamel, fondateur de l’Académie Bitcoin, qui se spécialise dans l’intégration de cette technologie auprès des entreprises, affirme que ce sont les petits mineurs qui quittent le secteur. Les grands parviennent à tenir malgré les montagnes russes du marché.

Ces derniers peuvent encore percevoir des revenus alléchants. Les nouveaux projets de minage sont assujettis au tarif dissuasif de 15 cents le kilowattheure, mais ceux qui ont conclu une entente avant juillet bénéficient encore de leur tarif préférentiel.

Pierre-Luc Quimper, qui a cofondé Bitfarms, une ferme de minage de Saint-Hyacinthe, assure que les profits sont encore au rendez-vous : ses 80 employés lui ont permis de récolter près de 2 000 bitcoins dans la première moitié de 2018.

« Le prix a beaucoup baissé ces derniers mois, mais le marché s’est ajusté : beaucoup de mineurs ont simplement débranché leurs machines, affirme le cofondateur de Bitfarms. Concrètement, ça nous laisse plus de place. »

L’entreprise a beaucoup diversifié ses activités depuis ses débuts. Elle a acquis des métaux précieux, d’autres cryptomonnaies et des terrains. Pour les six premiers mois de 2018, elle a enregistré des revenus de 29,8 millions de dollars, dont 6,5 millions de bénéfice net, rapporte le journal La Presse.

La rédaction