FNB : stratégies gagnantes

Par Sylvie Lemieux | 25 janvier 2021 | Dernière mise à jour le 15 août 2023
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Photo : Setsiri Silapasuwanchai / 123RF

À la surprise de plusieurs, les fonds négociés en Bourse (FNB) ont tenu le coup en 2020, et ce, en dépit des soubresauts des marchés financiers dans le contexte de la pandémie de coronavirus.

De nouveaux fonds ont été créés en 2020 portant le total à plus de 1 000 FNB au Canada. Ils ont enregistré des créations nettes de 41,4 milliards de dollars (G$), selon le récent rapport sur les FNB de Banque Nationale Marchés financiers.

« Cela a été une bonne année notamment pour les FNB indiciels d’obligations, affirme Raymond Kerzérho, directeur de recherche chez PWL Capital. La Réserve fédérale américaine a eu recours à ces derniers pour gérer la crise des liquidités dans les marchés. Cela a démontré à quel point elle avait confiance dans ce véhicule. »

Selon les chiffres de Morningstar rapportés par M. Kerzérho, ces instruments de placement ont généré une forte activité en 2020. Ils auraient ainsi attiré 10 G$ de nouveaux capitaux au Canada et plus de 200 G$ US aux États-Unis.

« Même si les investissements ont été plus modestes au Canada, on peut dire que les FNB d’obligations ont acquis une crédibilité aux yeux des investisseurs », ajoute M. Kerzérho.

CROISSANCE CONTINUE

Le conseiller s’attend à ce que cette dynamique de croissance se poursuive cette année pour l’ensemble du secteur des FNB, d’autant plus qu’ils ont prouvé leur résilience.

Parmi toute la gamme de produits, il voit plusieurs avantages à privilégier les FNB à répartition d’actifs.

« Ils représentent une solution à faible coût qui ne comporte pas de risques inutiles, explique-t-il. Évidemment, c’est à la condition que l’investisseur soit capable de choisir la répartition d’actifs appropriée pour lui entre les obligations et les actions. »

« Ces fonds représentent aussi une option gagnante autant pour l’investisseur que pour son conseiller, poursuit-il. En investissant une partie des avoirs de leurs clients dans ce type de FNB, cela leur permet de concentrer leurs énergies sur la gestion de patrimoine et autres services à valeur ajoutée. »

Les fonds de placement à gestion passive devraient continuer à séduire les investisseurs parce qu’ils ont fait leurs preuves, selon Raymond Kerzérho. « [Ces fonds] – qui affichent la plupart du temps des frais moindres – surpassent les fonds équivalents à gestion active dans 76 % des cas sur une période de dix ans », écrivait-il dans sa chronique publiée sur lesaffaires.com.

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Sylvie Lemieux

Sylvie Lemieux est journaliste pour Finance et Investissement et Conseiller.ca. Auparavant, elle a notamment écrit pour Les Affaires.