« Il faut privilégier l’or »

Par La rédaction | 23 juillet 2019 | Dernière mise à jour le 15 août 2023
2 minutes de lecture
Photo : Le Moal Olivier / 123RF

Après la débâcle subie au premier semestre par l’un de ses fonds, le fondateur de Bridgewater, Ray Dalio, se montre pessimiste quant à l’évolution des marchés et de la conjoncture, rapportent Les Echos.

Plus grand fonds spéculatif (hedge fund) au monde, avec 160 G$ sous gestion pour le compte de quelque 350 investisseurs institutionnels (fonds de pensions, fonds souverains, banques centrales, fondations et fonds de dotation d’universités américaines), Bridgewater a été surpris par le rebond des marchés boursiers, explique le quotidien économique français.

Résultat : son fonds Pure Alpha, qui couvre la totalité des marchés en fonction de son analyse de la conjoncture mondiale, a perdu 4,9 % au cours des six premiers mois de l’année. Ce même outil d’investissement avait pourtant progressé de 14,6 % en 2018 au moment où les marchés boursiers s’effondraient, ce qui l’avait alors placé en tête de sa catégorie.

VALEUR REFUGE DANS UN CONTEXTE TROUBLÉ

Peu optimiste par rapport à l’avenir des grandes économies mondiales et des marchés financiers, Ray Dalio voit désormais dans l’or un actif qu’il convient de privilégier. La raison? Les investisseurs devraient en acquérir « pour diminuer les risques de leur portefeuille diversifié et en améliorer le rendement », expliquent Les Echos.

« Les assouplissements monétaires, tels la baisse des taux d’intérêt et les assouplissements quantitatifs, ne vont plus bien fonctionner. À l’avenir, cela laissera la place à d’autres formes de soutien, comme la dépréciation des monnaies ou les baisses d’impôts », précise le fondateur de Bridgewater, dont la fortune personnelle est estimée par le magazine Forbes à environ 18,5 milliards de dollars.

Dans ce nouveau contexte, ajoute-t-il, le métal jaune apparaît vite comme un actif refuge. « Les banques centrales vont manquer de stimulants pour relancer l’économie quand elle sera mal orientée », justifie le dirigeant. Et dans cet environnement qui s’annonce difficile, notamment en raison du niveau record d’endettement des ménages, les actifs qui rapporteront le plus « seront ceux qui, comme l’or, se comportent bien quand les monnaies se déprécient et que les risques de conflits internationaux sont élevés ».

La rédaction