Investir dans l’ESG, ça se réfléchit

Par La rédaction | 27 juillet 2021 | Dernière mise à jour le 15 août 2023
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Planter une pousse.
Photo : Andriy Popov / 123RF

Les investisseurs doivent évaluer minutieusement le choix des fonds ESG (environnement, social et gouvernance) au moment de verdir leur portefeuille.

Il est difficile de faire des généralisations sur les avantages et les inconvénients du passage d’un fonds d’action standard vers un fonds ESG, que ce soit en termes de risque d’investissement ou de risque de rendement.

C’est pour cela que les investisseurs qui envisagent un tel passage doivent mesurer ces impacts fonds par fonds, conclut l’étude « Get Green or Die Trying ? Carbon Risk Integration into Portfolio Management » des chercheurs Maximilian Görgen, Martin Nerlinger et Andrea Jacob de l’Université d’Augsburg, en Allemagne.

C’est que chaque type d’actions, les actions brunes – moyennement ou fortement carbonées – et les actions vertes – décarbonées ou à faibles émissions de carbone – présentent chacune des risques distincts. Les actions vertes auront tendance à profiter d’une transition rapide de l’économie mondiale vers un modèle décarboné, mais elles sont aussi à risque d’être pénalisées si cette transition se fait plus doucement. Pour les actions brunes, les risques sont inversés, rapporte Advisor Perspectives.

Toutefois, les chercheurs remarquent également que les rendements des fonds ESG profitent de l’afflux de capitaux, orientant leur valorisation à la hausse. Mais des valorisations plus élevées pourraient laisser présager des rendements futurs plus faibles.

Le passage vers un investissement en fonds ESG devrait donc tenir compte de l’état d’avancement de cette transition dans chaque zone économique. Ils notent que ce passage est avancé au Japon et en Europe, mais l’est encore peu en Amérique du Nord, en Russie, au Brésil et en Afrique du Sud.

Une autre conclusion de l’étude est que les portefeuilles extrêmes – les plus verts et les plus bruns – présentent des risques plus élevés que les portefeuilles intermédiaires. Cela illustre que chaque type de portefeuilles est associé à des risques distincts, et que, parmi chaque catégorie, l’investisseur doit évaluer minutieusement quel fonds est adapté à sa stratégie en matière de rendement et de tolérance au risque. En effet, l’étude montre une grande dispersion des résultats parmi les différents portefeuilles.

Dans son évaluation des différents fonds ESG, l’investisseur devrait vérifier les méthodes de sélection des actions, leur concentration par secteur, ainsi que les frais. Il doit aussi accorder une grande importance à l’exposition à plusieurs facteurs, comme le facteur taille, le facteur valeur, le facteur momentum et le facteur carbone.

La rédaction