La gestion active n’est pas payante partout

Par La rédaction | 6 mars 2019 | Dernière mise à jour le 15 août 2023
2 minutes de lecture
Tour en blocs de bois.
Photo : Maitree Boonkitphuwadon / 123RF

Selon les adeptes de la gestion indicielle, il est inutile de payer pour les services de gestionnaires actifs qui peinent à battre le marché. Cette thèse tient peut-être la route aux États-Unis, mais pas nécessairement ailleurs dans le monde.

Une étude relayée par le Wall Street Journal semble suggérer que le choix entre la gestion active ou la gestion passive devrait avant tout être basé sur des considérations géographiques.

Derek Horstmeyer, professeur adjoint de finance à la George Mason University’s Business School, en Virginie, a comparé la performance de 200 fonds provenant de 12 régions géographiques distinctes : les États-Unis, le Canada, le Royaume-Uni, l’Europe, la Chine, l’Inde, le Mexique, le Japon, l’Australie, la Corée, la Thaïlande et l’Afrique.

L’exercice a permis de constater que l’Inde est le paradis de la gestion active. Les gestionnaires actifs qui se concentrent sur les actions indiennes ont battu leur indice de référence de trois points de pourcentage, sur une base annualisée, au cours de la dernière décennie.

BILAN LÉGÈREMENT POSITIF POUR LA GESTION ACTIVE AU CANADA

La gestion active tire également bien son épingle du jeu en Chine et au Mexique, où elle a surclassé les indices de référence de respectivement 186 et 90 points de base.

Les gestionnaires actifs parviennent aussi à générer de l’alpha au Royaume-Uni, au Canada, au Japon et en Australie, mais dans une moindre mesure. En ce qui concerne les titres boursiers canadiens, les gestionnaires actifs ont surpassé leur indice de référence d’environ 50 points de base au cours des 10 dernières années. Par contre, si l’on tient uniquement compte des cinq dernières années, les fonds de gestion active ont fait légèrement moins que leur indice.

Aux États-Unis toutefois, la situation se gâte pour la gestion active. Les gestionnaires de petites capitalisations ont obtenu des rendements inférieurs d’environ 50 points de base à leur indice, un écart qui augmente à plus de 100 points de base dans le cas des grandes capitalisations.

La Corée, la Thaïlande et l’Afrique sont d’autres régions où la gestion passive surpasse la gestion active, tandis que les deux styles de gestion obtiennent des résultats équivalents en Europe.

La rédaction