Les actions canadiennes ont la cote

Par La rédaction | 16 juillet 2019 | Dernière mise à jour le 15 août 2023
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Un homme d'affaire analyse des courbes de rendement.
Photo : phongphan / 123RF

Les investisseurs devraient adopter des positions neutres en matière d’actions et de titres à revenu fixe afin de se prémunir contre les risques actuels, suggère un nouveau rapport de GLC Groupe de gestion d’actifs.

Intitulé Perspectives des marchés financiers de mi-année 2019, ce document présente les perspectives économiques les plus récentes et les dernières prévisions sur les marchés. Il fournit notamment des aperçus régionaux pour les actions canadiennes, américaines et internationales, ainsi que des aperçus sectoriels pour les obligations de sociétés de la catégorie investissement et à rendement élevé du marché canadien des titres à revenu fixe.

« L’élan positif de l’économie mondiale lui permettra de tourner la page sur l’actuel ralentissement planétaire d’ici deux à quatre trimestres », jugent Brent Joyce et Andrew O’Brien, respectivement chef des stratégies de placement et directeur de la branche Stratégies de placement chez GLC. Toutefois, les « brusques poussées » du côté des actions et des obligations les préoccupent.

REPRISE DE LA CROISSANCE FIN 2019 OU DÉBUT 2020

Estimant qu’un scénario de type marché haussier généralisé « ne peut durer bien longtemps », les deux analystes recommandent aux investisseurs de « prendre les mesures nécessaires pour revenir à des positions neutres en matière d’actions et de titres à revenu fixe ». Le but? « Composer avec les risques d’aujourd’hui, tout en rajustant les pondérations à l’intérieur de ces catégories d’actif afin de saisir des occasions relatives qui permettent de bonifier les rendements. »

Les auteurs du rapport soulignent que les tensions commerciales entre la Chine et les États-Unis et entre ces derniers et leurs partenaires traditionnels ont contribué à aggraver le marasme économique. Cela rend difficile à déterminer si  nous approchons de la fin ou plutôt du début de l’actuel ralentissement, notent-ils. Les informations en leur possession les amènent toutefois à « privilégier le scénario d’une réémergence de la croissance à la fin de 2019 ou au début de 2020 ».

Dans la foulée, les deux analystes affirment que, même si un investisseur peut être tenté de surpondérer son portefeuille en trésorerie, il a plutôt intérêt à « maintenir une composition de l’actif équilibrée et diversifiée ». Comme elle inclut à la fois des actions et des titres à revenu fixe, cette stratégie lui permettra  de « naviguer entre les écueils » à venir au cours des prochains mois.

« LÉGÈRE SURPONDÉRATION EN ACTIONS CANADIENNES »

En matière de titres à revenu fixe, le rapport prévient que les rendements obligataires ont tellement reculé que toute performance supplémentaire à venir sera « modeste ». Dans ce contexte, les titres à revenu fixe demeurent donc « un choix intéressant comme outil d’atténuation du risque ». Pour cette catégorie de produits, GLC recommande une pondération neutre et son scénario de référence s’appuie sur de petites hausses pour les rendements obligataires : (+0,5 % d’ici la fin de l’année).

Du côté des actions, la firme préconise « des répartitions géographiques et sectorielles diversifiées et de bonne ampleur » avec une « légère surpondération » en actions canadiennes. « À l’heure actuelle, nous jugeons que les actions canadiennes offrent les meilleures perspectives de rapport risque-rendement parmi les répartitions en actions mondiales », précisent les auteurs. Selon le scénario qu’ils ont retenu, l’indice composé S&P/TSX devrait générer une performance basée sur les cours de 6 %. En tenant compte de la moitié du ratio dividende/cours annuel de 3,1 %, ils s’attendent ainsi à un rendement total de 8 % pour le reste de l’année.

GLC suggère par ailleurs d’adopter une position neutre en actions des États-Unis et de l’EAEO (Europe, Australasie et Extrême-Orient), ainsi qu’une pondération allant de faible à neutre pour les titres des marchés émergents. En ce qui concerne les actions américaines, les analystes de la firme soulignent que si l’indice S&P 500 recèle « des occasions de croissance à long terme parmi les plus intéressantes », il souffre de sa popularité et constitue ainsi « le marché le plus cher » sur leur liste. Autre inconvénient : comme ses gains sont fortement exposés aux marchés mondiaux, cet indice est « le premier touché par l’incertitude entourant les échanges commerciaux ».

La rédaction