Les actions plus payantes que les obligations en 2023

Par La rédaction | 20 janvier 2023 | Dernière mise à jour le 15 août 2023
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Alors que l’inflation reste élevée, les investisseurs devraient favoriser l’achat de titres d’entreprises ayant des avantages compétitifs qui leur permettent d’augmenter leurs bénéfices plus rapidement que l’inflation, suggère François Rochon, président et gestionnaire de portefeuille chez Giverny Capital, dans un balado présenté par Les Affaires.

Afin d’éviter de payer trop cher des actions qui ne tiendraient pas leurs promesses, il recommande d’effectuer au préalable une « sélection intelligente » des entreprises convoitées en évaluant leur « valeur intrinsèque » pour sélectionner des titres de grande qualité.

Le gestionnaire trouve par ailleurs décevant le rendement de certains titres bancaires en 2022, notamment chez les titres américains qu’il détient (Bank of America, M&T Bank et First Republic Bank).

À la suite des hausses du taux directeur, il s’attendait à ce que les marges d’intérêt augmentent davantage. Or, les coûts des dépôts ont grimpé rapidement, tandis que les revenus provenant des prêts n’ont pas suivi. Le niveau des marges est donc resté similaire à celui de 2021. Le gestionnaire estime toutefois qu’il s’agit d’une situation temporaire et que les marges augmenteront au fur et à mesure que les institutions financières concéderont des prêts aux nouveaux taux. Il a bon espoir que les profits des banques reprendront leur croissance en 2023-2024.

Même si les taux obligataires, qui tournent autour de 4 à 5 % en ce moment, gagnent en attrait auprès des investisseurs, François Rochon continue de privilégier la stratégie d’achat d’action. Compte tenu de l’inflation, qui se situe à 6,8 %, les obligations donnent des rendements négatifs, observe-t-il. De plus, l’impôt sur les revenus d’intérêt vient gruger les rendements.

Il est d’avis que les entreprises compétitives peuvent augmenter leurs profits d’environ 7 % par an. « Si on y ajoute un versement de dividendes de 2 % par année, un portefeuille d’actions bien bâti peut rapporter autour de 9 % au cours des années », précise-t-il. De plus, la partie gain en capital des revenus est moins imposée. Il croit donc, pour toutes ces raisons, qu’il est plus intéressant de miser sur le potentiel de croissance des marchés boursiers à long terme.

La rédaction