Le CELI, cet incompris

Par La rédaction | 18 Décembre 2018 | Dernière mise à jour le 15 août 2023
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Tirelire rose en forme de cochon entourée de points d'interrogation.
Photo : Andriy Popov / 123RF

Si les Canadiens sont de plus en plus nombreux à mettre de l’argent dans un CELI, leur connaissance de ce produit demeure faible, selon un sondage de BMO.

Celui-ci montre notamment que l’utilisation du compte d’épargne libre d’impôt a bondi de 13 % en l’espace d’un an, passant de 56 % de détenteurs en 2017 à 69 % cette année. De son côté, le montant qui y est détenu a augmenté de 23 % au cours des deux dernières années, soit une moyenne d’environ 27 000 $ aujourd’hui, contre 22 000 $ en 2017 et près de 17 400 $ en 2016.

Seul le montant moyen des cotisations accuse cette année une légère baisse par rapport à 2017, pour s’établir à 4 826 $, comparativement à 4 989 $.

EN 2019, LA LIMITE DE COTISATION SERA DE 6 000 $

Le sondage révèle cependant que de nombreux répondants ayant choisi le CELI pour répondre à leurs besoins d’épargne et de placement ne sont pas au courant des pénalités qui s’appliquent aux cotisations excédentaires, tandis que seul un sur 10 est au fait de la nouvelle limite de cotisation annuelle de 6 000 $ qui sera en vigueur en 2019.

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Plus précisément, l’étude montre que « les lacunes de connaissances générales (…) déjà relevées en 2017 se creusent dans certains cas », souligne BMO, qui précise qu’un tiers (33 %) des sondés ne connaissent pas le plafond de cotisation actuel. De même, 40 % d’entre eux affirment ignorer qu’il existe une pénalité fiscale en cas de cotisations excédentaires. Enfin, seuls 11 % des personnes interrogées ont été en mesure de dire que la nouvelle limite de cotisation pour l’an prochain sera de 6 000 $, alors que 66 % des répondants ignoraient qu’il y avait eu un changement.

L’enquête d’opinion met par ailleurs en lumière la façon dont les Canadiens utilisent leur CELI et pourquoi la plupart d’entre eux ne maximisent pas leur limite de cotisation. Ainsi, la moitié d’entre eux comptent sur ce produit financier pour épargner en vue de la retraite, et 39 % l’utilisent comme fonds d’urgence. Comme par le passé, ils soulignent que leur budget est insuffisant pour leur permettre d’atteindre leur cotisation maximale ou qu’ils doivent d’abord régler d’autres obligations financières (43 % et 38 %, respectivement).

PÉNALITÉS EN CAS DE VERSEMENTS EXCÉDENTAIRES

« Les Canadiens continuent de détenir davantage de fonds dans leur CELI d’une année à l’autre, et c’est une tendance encourageante, puisqu’elle montre que l’épargne est au premier plan. Qu’ils commencent à épargner ou envisagent de prendre leur retraite, ils se tournent vers ce véhicule comme compte de choix et se sentent de plus en plus à l’aise avec lui », commente Mathieu Lépine, chef de la branche Placements à terme de BMO.

« Toutefois, les Canadiens doivent surveiller certaines choses, ajoute le dirigeant. Quel que soit leur âge, il importe qu’ils fassent un suivi du montant de leurs cotisations. Le CELI leur donne la possibilité d’accroître leurs économies et leurs investissements en franchise d’impôt, et de reporter chaque année leurs droits de cotisation inutilisés, mais ces avantages peuvent être annulés si des pénalités fiscales sont encourues en cas de cotisations excédentaires. »

Le sondage a été effectué en ligne par Pollara entre le 30 novembre et le 5 décembre, auprès d’un échantillon de 1 518 Canadiens adultes. Les données ont été pondérées en tenant compte des plus récentes données de recensement afin d’être représentatives de l’âge, du sexe et des régions. Un échantillon probabiliste de 1 518 répondants entraîne une marge d’erreur de plus ou moins 2,5 %, 19 fois sur 20.

La rédaction