Les CPG n’ont pas dit leur dernier mot

Par Pierre-Luc Trudel | 27 février 2019 | Dernière mise à jour le 15 août 2023
2 minutes de lecture
Homme d'affaires tenant un porte-voix.
Photo : 123RF

Les certificats de placement garanti (CPG) n’ont pas eu très bonne presse au cours de la dernière décennie en raison des rendements anémiques qu’ils offraient aux investisseurs. Mais alors que les taux d’intérêt remontent tranquillement la pente, le temps est peut-être venu de les considérer à nouveau.

« On peut aujourd’hui trouver des CPG de cinq ans à taux fixe de 3,25 %, ce qui est plus élevé que l’inflation. Dans le contexte actuel de hausse de taux, les CPG peuvent s’avérer avantageux », affirme Charles Hunter-Villeneuve, diplômé de l’IQPF et auteur des livres Lire et Tirelire.

Un jeune travailleur qui désire s’acheter une propriété dans un horizon de cinq ans pourrait par exemple sérieusement considérer l’option du CPG. « Plusieurs institutions financières permettent de racheter un CPG avant l’échéance sans pénalité dans le cadre du régime d’accession à la propriété (RAP) lorsque le prêt hypothécaire est contracté chez eux », précise M. Hunter-Villeneuve. Le CPG est aussi tout indiqué pour des parents qui prévoient décaisser le REEE de leur enfant au cours des deux ou trois prochaines années. « Je ne suis pas sûr que c’est une bonne idée pour eux d’investir dans un fonds d’obligation. Si les taux montent, ils risquent de perdre beaucoup d’argent », ajoute-t-il.

MIEUX QUE LES FONDS D’OBLIGATIONS?

Selon lui, un bon portefeuille diversifié pourrait très bien être composé de fonds d’actions pour la composante croissance et de CPG pour la composante plus prudente. « Les fonds d’obligations ne sont pas une option très intéressante à mon avis. Leurs frais sont élevés et l’environnement de taux haussier actuel pèse lourdement sur leur rendement. Pour un jeune retraité par exemple, ce n’est vraiment pas le temps d’encaisser des pertes, ça pourrait amputer tout le reste de sa retraite », dit-il.

Pour les clients qui sont très sensibles à la question de la liquidité, Charles Hunter-Villeneuve suggère d’adopter une stratégie échelonnée. Plutôt que de fixer les échéances de tous les CPG la même année, on peut faire en sorte qu’un CPG vienne à échéance chaque année. Ainsi, l’actif du client n’est pas gelé en totalité pendant cinq ans.

« C’est certain que ça dépend toujours des projets des clients, mais j’estime qu’en 2019 c’est une erreur d’ignorer systématiquement les CPG », résume-t-il.

Pierre-Luc Trudel