Les FNB comme stratégie dans un marché volatil

Par La rédaction | 16 novembre 2018 | Dernière mise à jour le 15 août 2023
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Les fonds négociés en Bourse (FNB) représentent des outils fort intéressants dans un marché de fin de cycle plus volatil, soutient Andres Rincon, directeur de la stratégie actions et dérivés de TD Securities, dans le Financial Post. 

Selon lui, les investisseurs gardent toujours trop longtemps leurs actifs préférés et finissent par en payer le prix, comme ils l’ont fait avec le bitcoin, puis plus récemment avec les titres liés à la chaîne de blocs ou au cannabis. 

Il rappelle que la remontée des taux d’intérêt favorise la volatilité et que le temps est probablement venu de constituer un portefeuille plus défensif. Or, les FNB auraient un rôle à jouer pour y arriver. 

CROISSANCE TRANQUILLE

Selon M. Rincon, l’une des stratégies défensives les plus simples serait d’investir dans un FNB constitué d’entreprises américaines à forte capitalisation avec un risque bêta plus faible. Il rappelle qu’un FNB de ce type offert par BMO a surclassé le S&P 500 par 4 % en deux semaines, alors que le marché connaissait une correction.

Les secteurs de la santé et de l’immobilier sont aussi intéressants pour diversifier ses actifs et mitiger ses risques. Dans le secteur de la santé, M. Rincon suggère des FNB qui comprennent plusieurs compagnies américaines. Les entreprises de petites capitalisations, nombreuses dans ce type de fonds, bénéficient généralement de la bonne santé de l’économie américaine sans souffrir de la force du dollar américain, puisqu’elles font presque tous leurs revenus aux États-Unis.

De leur côté, les fonds de placement immobilier (FPI, ou REIT en anglais) offrent une occasion d’investissement dans un secteur où les décisions de la banque centrale n’ont que peu d’incidence. La performance des FPI a d’ailleurs grimpé en même temps que les taux d’intérêt récemment. 

EN EUROPE ET AU CANADA AUSSI

Chris Heakes, gestionnaire de portefeuille à BMO Gestion mondiale d’actifs, propose de regarder du côté des FNB à faible volatilité européens, qui surclassent l’indice MSCI Europe par 8 % cette année. 

Au Canada, il rappelle que vendre les FNB composés de titres dans les secteurs de l’énergie et des matériaux pour plutôt s’exposer aux secteurs des télécommunications, de l’alimentation et de géants tels Shoppers Drug Mart et Tim Hortons est une bonne stratégie. 

« La clé est de jouer simple et même un peu ennuyeux au Canada », croit-il. 

Qu’en pensez-vous?

La CIBC est devenue récemment la dernière des grandes banques canadiennes à lancer ses propres fonds négociés en Bourse (FNB), rapporte le Globe and Mail.

La nouvelle offre est composée de quatre FNB. On y trouve deux fonds de revenus fixes gérés activement (CIBC Active Investment Grade Floating Rate Bond ETF et CIBC Active Investment Grade Corporate Bond ETF) et deux d’actions à bêta intelligent (CIBC Multifactor Canadian Equity ETF and CIBC Multifactor U.S. Equity ETF). Les frais de gestion varient entre 0,3 et 0,4 %.

Plus tôt en novembre, la Banque Nationale avait elle aussi annoncé qu’elle mettrait prochainement sur le marché quatre FNB activement gérés.

Le marché canadien des FNB compte maintenant 35 fournisseurs représentant plus de 157 milliards de dollars d’actif. Le plus gros fournisseur reste BMO du côté des banques avec 31 % des parts de marchés, selon la Financière Banque Nationale. Seule BlackRock compte plus d’actifs sous gestion dans ce secteur au Canada que BMO.

RBC a lancé ses premiers FNB en 2011 et est désormais le cinquième fournisseur au Canada. La Banque Scotia est entrée dans ce marché en mai 2018, alors que la TD y est revenue en 2016, 10 ans après avoir mis fin à son expérience tentée entre 2001 et 2006 en raison de volumes d’échange trop bas.

La rédaction