Les utilisations les moins connues du REER

Par La rédaction | 17 octobre 2022 | Dernière mise à jour le 15 août 2023
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En 2020, les Canadiens ont réussi à mettre de côté 50,1 milliards de dollars, soit une hausse de 13,1 % par rapport à l’année précédente, selon les données de StatsCan. Malgré cela, plusieurs épargnants, qui désirent mettre ce surplus de côté pour leurs vieux jours, ne savent pas où mettre cet argent et beaucoup ignorent les nombreuses possibilités qui s’offrent à eux à travers leur REER. 

Morningstar rappelle donc cinq façons de rehausser le niveau d’épargne et stimuler les prestations de REER que vous feriez mieux de partager rapidement avec vos clients.

LE RAP

Le Régime d’accession à la propriété (RAP) est directement lié au REER et permet aux épargnants qui désirent s’acheter une première maison de disposer d’une somme non négligeable facilement. Il est ainsi possible d’emprunter 35 000 $ à son REER pour verser des arrhes non imposées. Une bonne façon d’arriver à un compte de 20 % du prix d’achat de son logement et d’éviter de payer une assurance hypothécaire.

Toutefois, les épargnants ont ensuite 15 ans pour reverser l’intégralité de la somme à leur REER.

DES COTISATIONS EN NATURE 

Au lieu de faire une cotisation en liquide, il est possible de cotiser à son REER en nature. Les investisseurs peuvent ainsi transférer des actions, des obligations ou des fonds communs de placement détenus dans un véhicule de placement non enregistré à leur compte REER comme cotisation en nature.

Attention toutefois, car ces cotisations seront traitées comme si votre client en avait disposé, entraînant ainsi un impôt sur les gains en capital. Ainsi, tous les gains seront imposables au moment du transfert.

COTISER AU REER DU CONJOINT

Cette disposition permet à la personne qui gagne le plus d’argent dans le couple de cotiser au REER de son partenaire, une bonne façon de réduire l’imposition générale de la famille. Cela permet de fractionner son revenu.

Un autre avantage de cette mesure est que, même si le cotisant atteint l’âge de 71 ans, le REER du/de la conjoint/e n’arrive à échéance que lorsque celui/celle-ci atteint à son tour cet âge limite. Ainsi, même si un cotisant ne peut plus cotiser à son REER, car il a dépassé 71 ans, il peut encore cotiser au REER de son/sa conjoint/e et ainsi bénéficier d’une déduction fiscale.

Il est important de ne pas oublier que les cotisations à un REER pour conjoint sont déduites du total du plafond de cotisation réglementaire du ou de la conjoint(e) dont le revenu est supérieur.

COTISATIONS EXCESSIVES AU REER

Les épargnants ignorent souvent que le gouvernement autorise à verser une cotisation dépassant de 2 000 $ le plafond réglementaire de leur cotisation au REER sans encourir de pénalité fiscale.

Cette zone-tampon, créée pour éviter de pénaliser ceux qui auraient commis des erreurs de calcul, est une mesure qui permet d’économiser des fonds supplémentaires dans son REER qui peuvent croître sur la base d’une imposition différée.

Il est cependant bon de se rappeler que ces cotisations ne seront pas déductibles du revenu du cotisant dans l’année courante. Elles pourront toutefois être déduites au cours d’une année ultérieure à condition que la cotisation réelle soit inférieure au plafond autorisé.

Mais attention aux erreurs de calcul, car une pénalité fiscale de 1 % par mois s’applique aux cotisations excessives ayant dépassé 2 000 $.

FINANCER L’ÉDUCATION 

Comme dans le cadre du RAP, il est possible d’utiliser des fonds du REER pour financer l’éducation ou celle du conjoint, dans le cadre du Régime d’encouragement à l’éducation permanente (REEP).

Selon ce programme, si l’épargnant ou son/sa conjoint/e est inscrit dans un programme à plein temps, il peut retirer jusqu’à 10 000 $ du REER pour un maximum de 20 000 $ libres d’impôt.

Si le montant emprunté est remboursé dans les dix ans, celui-ci ne sera pas considéré comme un revenu, et ne sera donc pas sujet à une retenue d’impôt.

Il existe ainsi de nombreuses façons de profiter de son REER et d’épargner davantage. Il convient toutefois de se poser les bonnes questions avant de procéder à l’une de ces diverses stratégies. Il est ainsi toujours bon de consulter un conseiller qui pourra mieux évaluer les finances personnelles de l’épargnant avant de se lancer dans une de ces méthodes.