Les Y doivent éviter les erreurs de leurs parents

Par La rédaction | 10 septembre 2019 | Dernière mise à jour le 15 août 2023
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Jeune homme qui semble avoir peur.
Photo : Roman Samborskyi / 123RF

Les Y peuvent être de meilleurs investisseurs que leurs parents baby-boomers… à condition de ne pas commettre les mêmes erreurs qu’eux, affirme Tom Bradley dans une récente chronique publiée dans le Financial Post

Soulignant qu’ils devraient commencer par « faire quelque chose que la génération de leurs parents n’a pas fait assez », à savoir « poser des questions », le président de la société Steadyhand Investment Funds, spécialisée dans l’offre de fonds à faibles frais, juge qu’il faut en revenir aux bons vieux classiques de base.

La première étape pour un Y, explique-t-il, consiste à s’assurer que ses finances personnelles sont en ordre, notamment ses cartes de crédit, qui doivent être payées chaque mois pour éviter de tomber dans la spirale de l’endettement.

« Votre prêt étudiant n’a pas besoin d’être annulé, mais les paiements doivent être raisonnables et le solde doit diminuer régulièrement », recommande le spécialiste. Celui-ci en profite pour rappeler que dans un livre paru en 1989, The Wealthy Barber (Un barbier riche : le bon sens appliqué à la planification financière), David Chilton promeut l’idée d’économiser 10 % de chaque chèque de paie. Or, ajoute-t-il, trop peu de membres de sa génération ont suivi ce (bon) conseil.

VÉRIFIER LA COMPOSITION DE SON ACTIF

Selon Tom Bradley, l’étape suivante consiste à déterminer de quelle façon l’argent ainsi mis de côté sera investi. Sera-t-il utilisé pour acheter une voiture ou pour servir d’acompte en vue d’acheter une maison? Le conservera-t-on en prévision de la retraite?

« Les investisseurs commettent souvent l’erreur de ne pas savoir clairement quel est leur objectif. Si vous avez plus d’un but, pas de problème : vous pouvez affecter l’argent à des postes différents, par exemple dans un condo ou un plan de retraite, et investir en conséquence », détaille le président de Steadyhand Investment Funds.

Attention cependant à ne jamais perdre de vue le principal indicateur de votre « tableau de bord d’investisseur » : la composition de votre actif, c’est-à-dire la combinaison d’espèces, d’obligations et d’actions que vous détenez dans votre portefeuille. En effet, souligne Tom Bradley, ce facteur est celui qui a le plus d’incidence en matière de rendement et de risque, de sorte qu’il doit impérativement être pris en compte dans chaque décision de placement.

À propos de risque, justement, le dirigeant estime que cet élément « est souvent mal compris parce qu’il varie selon l’échéancier et l’objectif que chacun s’est fixé ». En ce qui concerne les fonds qui doivent pouvoir être retirés dans un délai de deux à quatre ans, les éventuels replis du marché représentent en effet un grand risque.

« Comme vous aurez besoin de cet argent à court terme, toute tentative de générer un rendement élevé doit être tempérée par le besoin de stabilité. En revanche, la volatilité n’est pas un problème sur le long terme, par exemple quand il s’agit de planifier la retraite. Puisque vous n’y toucherez pas avant des décennies, la faiblesse des marchés d’aujourd’hui n’a rien d’inquiétant. Au contraire même, car cela vous offre la possibilité d’acheter des actions à des prix plus bas. »

SURTOUT, POSEZ DES QUESTIONS!

Pour finir, Tom Bradley propose les quelques conseils suivants, qui exigent une certaine discipline mais qui sont, selon lui, un gage de réussite en termes d’investissement :

  • Vérifiez régulièrement vos relevés trimestriels ainsi que les montants de vos versements de cotisations, même s’ils sont minimes.
  • Lisez au moins un livre consacré à l’investissement par an et consultez des blogues spécialisés.
  • Contrairement aux baby-boomers, ne perdez pas de temps à vous demander où va le marché. Comme il est impossible de le prévoir, concentrez-vous plutôt sur les produits dans lesquels vous investissez.
  • Commencez par investir dans des fonds communs de placement et des fonds négociés en Bourse à faible coût, qui permettront d’avoir un portefeuille bien diversifié. Si vous songez à acquérir des actions individuelles, faites-le seulement après avoir accumulé assez d’argent pour les mettre à part.
  • Surtout, faites quelque chose que la génération de vos parents n’a pas su faire : posez des questions! L’industrie des placements est tout sauf transparente, il est donc important de comprendre quels frais vous payez, comment vous devez procéder et à quels services vous avez droit.

 

La rédaction