Prêt pour le retour de l’inflation?

Par Doug Watt | 17 avril 2005 | Dernière mise à jour le 16 août 2023
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(Mars 2005)L’inflation est de retour, ce qui signifie une hausse destaux d’intérêt et la fin probable du récent cyclede marché haussier, affirme Gavin Graham, directeur des placements duGroupe de Fonds Guardian.

M. Graham, qui a donné une conférence sur l’investissementmondial lors du Forum des Conseillers en décembre dernier, souligne queles actions canadiennes ont relativement bien fait au cours des dernièresannées.

Toutefois, il pense que la force grandissante de l’économie américainecausera le retour de l’inflation et qu’en conséquence cettecroissance engendrera des taux d’intérêt plus élevés.«La position d’investissement que vous souhaitez occuper dépendd’où en est le cycle économique, et vous pouvez vous enfaire une idée en observant les taux d’intérêt, dit-il.Ce n’est pas de la physique quantique. Si les taux d’intérêtbaissent, les actifs financiers font bien en général parce quele “taux sans risque” des CPG et des dépôts bancairesdevient moins intéressant.»

Les taux ont augmenté trois fois aux États-Unis et deux foisau Canada dans les derniers mois, ajoute le directeur des placements. Cettetendance va probablement continuer. Qu’est-ce que cela signifie pour lesinvestisseurs, considérant qu’une hausse des taux d’intérêtn’est généralement pas bonne pour les instruments àrevenu fixe conventionnels? «Il y a quatre ans, vous disiez à vosclients de vendre leurs titres de croissance et d’acheter des obligations.Maintenant, vous dites à vos clients de ne pas acheter d’obligationsclassiques à long terme.»

Que faire en 2005 M. Graham apprécie encore les obligations à rendement élevéet les obligations à rendement réel. Il est également unadepte des fiducies de revenu, en dépit des objections des opposants,qui s’inquiètent de leur récent laisser-aller. «Vousallez obtenir un rendement de 6 % à 8 %. C’est encore un produitintéressant. Les banques continuent de faire bonne figure malgréles taux qui augmentent, alors ne misez pas contre elles. Par ailleurs, le secteurdes soins de santé est un bon achat parce que nous vieillissons tous.»

L’autre fait saillant de 2004, la chute du dollar américain, sepoursuivra probablement cette année, prédit M. Graham. «LesAméricains veulent que leur dollar baisse parce que c’est ainsiqu’ils pourront régler leur déficit actuel. Les importationssont plus chères et les exportations, plus abordables, et, graduellement,l’économie évolue selon une courbe en forme de J, suivantlaquelle ça va de mal en pis au début, pour s’améliorerensuite.»

Doug Watt