Quelles perspectives pour les banques canadiennes?

Par La rédaction | 26 novembre 2018 | Dernière mise à jour le 15 août 2023
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Photo : : alphaspirit / 123RF

Les titres des grandes banques occupent traditionnellement une place de choix dans les portefeuilles des investisseurs canadiens. Alors que le cycle haussier commence à montrer des signes d’essoufflement, leur attrait est-il encore justifié?

Dans un récent rapport, Mario Mendonca, analyste à Valeurs mobilières TD, explique s’attendre à un ralentissement du bénéfice par action des banques en 2019 et 2020, après deux exercices financiers de forte croissance en 2018, rapporte La Presse. « Je fonde cette prévision surtout sur les répercussions négatives des hausses de taux d’intérêt sur la croissance et la rentabilité nette des prêts aux particuliers et aux entreprises », écrit-il.

Malgré des perspectives de croissance plus modérées, la plupart des analystes demeurent optimistes à court terme. D’ici la fin de l’exercice 2019, les banques devraient ainsi être en mesure d’augmenter leurs dividendes de 7 à 8 %.

Les principaux facteurs susceptibles d’influencer négativement leur performance sont la volatilité accrue des indicateurs macroéconomiques et le niveau élevé d’endettement des consommateurs, souligne pour sa part Doug Young, analyste à Valeurs mobilières Desjardins.

PILIER DES PORTEFEUILLES

Au Canada, il est pratiquement impensable pour un investisseur de ne pas détenir des titres des grandes banques parmi ses actifs financiers. Marc L’Écuyer, gestionnaire de portefeuille principal à Cote 100, une firme de gestion d’actif de Saint-Bruno, indique qu’en moyenne, les actions du secteur des services financiers constituent à elles-seules 20 % des portefeuilles de ses clients.

Le gestionnaire affirme même qu’il scrute actuellement le marché dans le but d’augmenter sa répartition dans de tels titres. « Je considère que le repli significatif en Bourse depuis quelques semaines a rehaussé l’attrait des actions des banques en tant que placement de base à long terme, avec leur multiple cours-bénéfice raisonnable et leur rendement en dividendes avantageux », a-t-il souligné en entrevue à La Presse.

Pour Louis Allard, gestionnaire de portefeuilles chez Allard, Allard et Associés, les titres des grandes banques demeurent parmi « les fondements de tout bon portefeuille d’actions canadiennes ». Car contrairement à celles d’autres secteurs d’activité, les actions des banques offrent généralement de bons profits sur une base constante et des dividendes intéressants.

La rédaction